Les saints, successeurs des dieux - Centrostudirpinia.It

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LES SAINTS SUCCESSEURS DES MEUX
Quant à Joseph, les gnostiques et les judéo-alexandrins
n'hésitèrent pas à l'assimiler à la forme infernale d'Osiris,
je veux dire à Sérapis
« Pour savoir, dit Te~tullien dans son traité Aux nations.
jusqu'où
a été
poussée
cette licence de se donner des dieux à sa
guise, il faut étudier les superstitions des Egyptiens.
Ils ont
divinisé un homme je veux parler de celui
que.
non seulement
!'Egypte
et 1&Grèce, mais l'univers entier, et particulièrement
l'Afrique,
ont reconnu comme un Dieu, de Sérapis. Or, ce
Sérapis n'était autre qu'un certain Joseph de la race des Saints.
!1 était le plus jeune,
mais le
plus juste de ses frères par jalousie.
ils le vendirent à un marchand qui
l'emmena en
Egypte
où il devint l'Esclave du Pharaon des Egyptiens. Le Pharaon
chargea Joseph de pourvoir à l'approvisionnement
en blé de son
royaume. Le peuple le surnomma Sérapis,
à cause du diadème
qui formait sa coitTure. Ce diadème avait, et a encore la forme
d'un boisseau, d'un moefms. d'un calathos c'était l'emblème de
ses fonctions il
exprimait symboliquement que
le soin des
approvisionnements
reposait
sur sa tète. Les
épis qui l'entourent
rendent cette explication tout à fait satisfaisante (t). ?
La légende d'Aseneth-Joseph,
rapis et le
rapis
synchronisme
la confusion de Jo~Jph-Sé-
de la fête du jardin d'Osiris-Sé-
avec celle de sainte Barbe prouvent que nous sommes
bien en présence
d'une filiation de légendes et que sainte
Barbe dérive de l'Aseneth solaire de% Juifs alexandrins (2).
(t) Tertullien, Aux Nations, Il. 8. Voir encore FirmicusMaternu*
De y'erreur des religions païennes, XIII, Rufin B. H, 23 qui N'expriment
d'analogue manière. Sur la rôle important que Sérapis conserva même parmi
les chrétiens, voir la leUre de l'empereur Adrien dans FI. Vopi8cu8, Vila
Saturnin. 8.
(2) Quant à l'Aseneih apocryphe, voi.i comment Mgr Batifr"l résume ses recherches
à son sujet « Une légende agadique fixée vraisemblablement au
1'1"siècle et que l'on retrouve dans le targum du Pseudo-Jonathan, dans le
Midrasch de R. Eliezer et dans d'autres compilations rabbiniques Cette légende
devint le thème d'un développement chrétien dans ta T* des tet!e eat t*
prière d'ÂMneth. Production littéraire grecque de quelque centre telle est la
prière d'Aseneth. Production littéraire grecque de quelque centre catholique de
la Haute Asie Mineure, elle passe en syriaque au vie siècle par les mains de
to ~t* d'Aggel et plus tard du h littérature arabe et en éthiopien. Dès avant
le xi* si~le elle e3t entrée dans la littérature arménienne et mème dans le ca-