Les saints, successeurs des dieux - Centrostudirpinia.It

LES SAINTS SUCCESSEURS DES DIEUX
M. S. Reinach veut voir dans ces actes une adaptation
d'un ancien conte de navigateurs égyptiens et l'on ne saurait
nier que 1 hagiographe ait connu l'Egypte les Sphinx
quil plante à l'entrée du temple en sont d'indiscutables témoins.
S'il s'agit de déterminer le pays on germa tout d'abord
l'idée de ce récit, on peut soutenir si l'on veut que c'est la
Valléedu Nil mais, comme le remarque le père Pecters, la
preuve n'est pas des plus péremptoires. Et « pourquoi, dit-il,
les Egyptiens si, dès cette date, ils fréquentaient les ports de
l'Inde ne l'auraient-ils pas rapportée~ De no'? jours encore
c'est la voie ordinaire de ces sortes d'emprunts H(ï).
Dériver le livre de Sindbad de sources purement égyp
tiennes demeure une hypothèse et. pour ce qui est de b
partie qui aurait fourni le thème denos actes,elle n'est qu'un
pastiche de l'épisode de Circé dans l'O~~c. Mais on retrouve
d'ailleurs cette même histoire dans un recueil arabe
du x*siècle (960 environ) intitulé LesMerveille.1: detlnde (:~).
Faut-il voir aussi dans ce livre une anthologie de contes
d'origine égyptienne? Ce pourrait être matière à un beau
débat. Pour moi je propoaerais de compléter ainsi son titre
Merveilledes mers de l'Inde et de l'Egypte.
Sans verser dans le nihilisme de MM. Bédieret Brunetière
sans méconnaître la part de l'Inde non plus que celle de
l'Egypte, je serais assez volontiers internationaliste avec
MM. Husson et Sainéan. Au reste, j'estime que si la question
de la patrie des contes n'est ni vaine, ni oiseuse, elle est
tout au moins d'un assezmince Intérêt. Le problème des migrations
des contes me semble devoir être subordonné àcelui
de leur climat.
Un conte ne se propage dans sa teneur primitive que dans
(t)~))a