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ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications

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<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | GouvErnancE En MatiErE MiGratoirE<br />

90<br />

sept 151 ). Cependant, aucune étude systématique<br />

ne permet de dire si un modèle de gouvernance<br />

est nettement supérieur aux autres, ou si chaque<br />

Encadré 12 : Le Mexique ouvre ses portes<br />

151 Collett (2009).<br />

contexte dicte sa propre méthode ou solution 152<br />

(voir, par exemple, l’approche adoptée par le<br />

Gouvernement du Mexique dans l’encadré 12).<br />

Au cours des quinze dernières années, le Mexique a affermi son statut de pays d’origine, de transit et de<br />

destination, dans le contexte d’une plus large participation de l’Etat et de la société à l’intégration régionale<br />

et à la mondialisation. Cette période a été marquée par une hausse de la mobilité internationale ; le nombre<br />

de personnes qui entrent au Mexique pour raisons d’affaires, de tourisme et autres a doublé pour s’établir<br />

aujourd’hui à 21 millions par an. Entre 200 000 et 400 000 Mexicains émigrent de manière permanente vers<br />

les Etats-Unis d’Amérique chaque année ; les flux non autorisés qui traversent le Mexique sont de même<br />

ampleur, par suite d’une augmentation de la traite des personnes.<br />

Les autorités ont amorcé en 2009 une « transformation » de la gestion des migrations dans le pays<br />

afin de faire face aux dimensions actuelles du phénomène et aux tendances futures. On a renforcé les<br />

capacités de l’Institut national de la migration, modifié sa structure, exploité davantage les technologies<br />

de l’information, développé une culture de protection et de respect des migrants présents sur le territoire<br />

et créé un cadre réglementaire qui remplace la législation adoptée en 1974.<br />

La nouvelle politique d’immigration est décrite comme une « politique d’ouverture » qui autorise les<br />

migrants pourvus de documents à entrer dans le pays (en tant que visiteurs ou migrants temporaires/<br />

permanents) et à contribuer au développement. Elle assure la protection des droits des migrants, mais<br />

lutte aussi contre les entrées non autorisées.<br />

Le projet de loi du Gouvernement mexicain cherche à gérer la mobilité internationale des personnes de<br />

manière interinstitutionnelle et intégrée, tout en s’adaptant aux forces migratoires qui s’exercent à l’échelle<br />

planétaire. Il intègre les propositions présentées par le Gouvernement, le corps législatif et la société civile<br />

et harmonise la législation avec les divers instruments internationaux sur les droits des migrants que le<br />

Mexique a signés et ratifiés.<br />

Cet ajustement se fonde sur une politique d’accueil qui veut faciliter les mouvements internationaux des<br />

personnes en possession des documents requis, garantir les droits des migrants, moderniser les structures<br />

légales et institutionnelles et améliorer le contrôle des entrées susceptibles de mettre en péril la sécurité<br />

de la nation, de la population et des frontières.<br />

Le projet de loi simplifie les procédures et expose clairement les règles à respecter. Il renforce aussi la<br />

protection des migrants et comble les failles qui étaient exploitées par le crime organisé à l’encontre des<br />

personnes qui traversaient sans autorisation le territoire. Ce nouveau cadre juridique comprend aussi des<br />

mécanismes plus efficaces de lutte contre la traite des personnes.<br />

Le projet de loi énonce plusieurs principes, dont le respect inconditionnel des droits des migrants, l’unité<br />

familiale, l’égalité de traitement, les droits acquis, la protection des migrants mineurs et des étrangers en<br />

situation vulnérable, l’optique globale de la politique migratoire et le partage des responsabilités entre les<br />

gouvernements et les institutions nationales et étrangères.<br />

Source : Institut national de la migration (INM), Mexique <strong>2010</strong>.<br />

Quand la gouvernance est répartie entre<br />

plusieurs ministères, comme c’est souvent le<br />

cas, il est recommandé de mettre sur pied des<br />

mécanismes de coordination en raison de la<br />

diversité des éléments à prendre en considération.<br />

Différents modèles sont, là encore, appliqués.<br />

Le Costa Rica a créé la Direction générale de la<br />

planification des migrations en vue de faciliter la<br />

concertation entre le Ministère de l’intérieur et le<br />

Ministère des affaires étrangères, les organisations<br />

internationales (dont l’OIM) et la société civile. A<br />

Maurice, c’est le Cabinet du Premier Ministre<br />

(Division des affaires intérieures) qui coordonne les<br />

politiques migratoires avec plusieurs ministères. Le<br />

Ghana a encouragé les ministères et agences à se<br />

doter de centres de coordination ; la Commission<br />

152 Van Selm (2005).

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