ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
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<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | apErÇu rEGional MoyEn-oriEnt<br />
208<br />
• La migration forcée due aux (déplacements<br />
externes des Iraquiens et à la croissance<br />
démographique des Palestiniens et d’autres<br />
réfugiés) constitue la principale source<br />
d’augmentation de la population migrante<br />
dans la région. La grande majorité (77 %) des<br />
8,7 millions de migrants dans le Machrek<br />
étaient des réfugiés (DAES, 2009), dont 4,7<br />
millions d’origine palestinienne (UNRWA,<br />
2009) et 2 millions d’origine iraquienne<br />
(HCR, 2009a).<br />
• On note une intensification des flux<br />
composites, formés de migrants et de<br />
réfugiés africains qui traversent illégalement<br />
le golfe d’Aden pour se rendre au Yémen ; ils<br />
proviennent essentiellement de Somalie et,<br />
de plus en plus, d’Ethiopie. Le HCR (2009b)<br />
estime que leur nombre a augmenté de<br />
près de 50 % entre 2008 et 2009, passant<br />
de 50 000 à 74 000.<br />
• Outre les déplacements externes, les<br />
mouvements à l’intérieur de l’Iraq ont été<br />
considérables. Depuis février 2006, plus<br />
de 1 600 000 Iraquiens (270 000 familles)<br />
ont été déplacés, soit environ 5,5 % de la<br />
population totale (OIM, 2009). Au Yémen,<br />
les mouvements internes provoqués par les<br />
conflits ont atteint le chiffre de 200 000 selon<br />
le HCR (<strong>2010</strong>). Parallèlement, la sécheresse a<br />
contraint 40 000 à 60 000 familles à quitter<br />
les régions affectées, qui représentent<br />
jusqu’à 60 % du territoire de la République<br />
arabe syrienne (BCAH, 2009).<br />
• En plus de l’insécurité, des conflits et<br />
des facteurs climatiques, les tendances<br />
démographiques et socio-économiques<br />
ont façonné les courants migratoires en<br />
provenance et en direction du Moyen-Orient.<br />
L’évolution démographique ayant débuté<br />
dans le Machrek, selon le DAES (2008),<br />
57 % de la population de ces pays aura<br />
moins de 24 ans en <strong>2010</strong>. Si l’on y ajoute<br />
les taux plutôt élevés d’alphabétisation et<br />
le chômage chez les jeunes, qui se situe<br />
entre 14 et 50 % (OIT, 2007), tout porte<br />
à croire que le Machrek demeurera une<br />
source de jeunes migrants, dont une bonne<br />
proportion sera qualifiée.<br />
• Les rapatriements de fonds vers les pays<br />
du Machrek ont augmenté de manière<br />
constante. Avec 7,8 milliards de dollars E.-U.,<br />
l’Egypte s’est classée au quatorzième rang<br />
mondial en 2009. Le Liban et la Jordanie<br />
occupent respectivement les septième<br />
et onzième places dans le monde pour<br />
ce qui est des rapatriements de fonds en<br />
proportion du PIB en 2008 (Ratha et al.,<br />
2009 ; voir la figure 5).<br />
figure 5 : Rapatriements de fonds à destination du Machrek arabe en proportion du PiB, 2008<br />
Source : Ratha et al., 2009.