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ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications

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<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | MiGration irrEGuliErE<br />

34<br />

statut des visiteurs et immigrants aux Etats-Unis<br />

d’Amérique) est l’un des dispositifs de contrôle les<br />

plus poussés, puisqu’il saisit automatiquement<br />

des données sur chaque passager qui entre<br />

dans le pays (et, éventuellement, en sort) : date<br />

d’arrivée et de départ, nationalité, nom complet,<br />

date de naissance, citoyenneté, sexe, numéro<br />

et pays de délivrance du passeport, pays de<br />

résidence, numéro de visa américain, date et lieu<br />

de délivrance (le cas échéant), adresse complète<br />

pendant le séjour aux Etats-Unis d’Amérique, etc.<br />

Il capte également des données biométriques<br />

en prenant une photographie numérique des<br />

personnes et en numérisant les empreintes<br />

digitales de leur index. Le système a d’abord été<br />

installé aux points d’entrée par air et par mer,<br />

puis aux postes terrestres, bien plus fréquentés.<br />

Les vérifications au départ (numérisation du visa<br />

ou du passeport et des empreintes digitales)<br />

sont testées dans douze grands aéroports.<br />

Repérer les documents falsifiés et volés<br />

qu’utilisent les migrants irréguliers est une autre<br />

manière de faire respecter la loi. La falsification<br />

peut être combattue en délivrant des passeports<br />

et des visas à lecture électronique et en intégrant<br />

des données biométriques dans les documents<br />

de voyage. Le Centre africain de renforcement<br />

des capacités, aidé par le Groupe consultatif<br />

technique sur les documents de voyage lisibles<br />

par la machine, collabore avec douze Etats<br />

africains qui ne disposent pas encore de cette<br />

technologie. Le renforcement des dispositifs de<br />

sécurité inclus dans les passeports, visas et titres<br />

de séjour rend les documents plus coûteux, mais<br />

aussi plus difficiles à falsifier. Certains renferment<br />

des caractéristiques biométriques qu’il est<br />

pratiquement impossible de reproduire, telles<br />

les empreintes digitales ou les photographies<br />

numériques. Pour être véritablement efficaces,<br />

les documents doivent être reliés à une base de<br />

données permettant d’identifier les titulaires de<br />

bonne foi. Il convient, parallèlement à de telles<br />

mesures, de parfaire la formation du personnel<br />

afin qu’il repère plus facilement les documents<br />

frauduleux. Le Système d’identification<br />

personnelle et d’enregistrement fait partie des<br />

nombreuses initiatives soutenues par l’OIM.<br />

Ce système d’information pour la gestion des<br />

frontières capte des renseignements sur l’état<br />

civil des personnes qui franchissent la frontière.<br />

Il s’agit d’une solution souple, complète,<br />

rentable et abordable pour les Etats qui n’ont<br />

pas de système de saisie de données ou dont<br />

les systèmes en place sont inefficaces. L’OIM a<br />

réalisé ces dernières années des évaluations<br />

techniques de la gestion de l’identité des<br />

personnes dans plusieurs pays, dont le Bélarus,<br />

la Jamaïque et la Mauritanie.<br />

Il est indispensable d’adopter des mesures aux<br />

frontières pour faire respecter la loi. Parmi les<br />

moyens d’endiguer les entrées clandestines<br />

figure le recours à un personnel plus nombreux<br />

et mieux formé pour surveiller les frontières<br />

et patrouiller dans les eaux nationales, ainsi<br />

que l’utilisation de technologies permettant<br />

d’identifier les personnes qui tentent de<br />

pénétrer dans le pays. L’interception en mer, à<br />

proximité si possible du point d’embarquement,<br />

vise à décourager les départs par bateau. Ce<br />

genre de mesures exigent déjà des capacités<br />

considérables ; il reste cependant beaucoup<br />

à faire dans ce domaine, comme l’atteste le<br />

grand nombre de passages clandestins entre le<br />

Mexique et les Etats-Unis d’Amérique, en dépit<br />

des investissements massifs effectués. L’OIM<br />

a récemment évalué la gestion des frontières<br />

en Jordanie, au Malawi, en Namibie, en<br />

Ouganda, dans la République arabe syrienne, en<br />

République démocratique du Congo et en Sierra<br />

Leone.<br />

Les contrôles sur le lieu de travail ont également<br />

un effet dissuasif, dans la mesure où la migration<br />

irrégulière est alimentée par la demande de<br />

main-d’œuvre. Il est fréquent d’imposer des<br />

sanctions aux employeurs qui embauchent des<br />

personnes dépourvues de documents. Toutefois,<br />

les employeurs sont plus ou moins tenus de<br />

s’enquérir du statut du travailleur au regard de<br />

l’immigration. Dans les nombreux pays où il est<br />

difficile de vérifier l’identité d’une personne,<br />

les employeurs parviennent souvent à éviter<br />

les sanctions en faisant valoir qu’ils n’ont pas<br />

embauché « sciemment » un migrant en situation<br />

irrégulière, puisque ce dernier a fait croire qu’il<br />

était autorisé à travailler. Là où les systèmes de<br />

contrôle d’identité sont plus fiables, engager une<br />

personne qui n’a pas le droit de travailler peut<br />

constituer un délit. Les vérifications sur le lieu de<br />

travail portent sur le statut des employés, mais<br />

aussi sur le respect de normes élémentaires, tels<br />

le versement d’un salaire minimum ou normal,<br />

l’observation des règles de santé et de sécurité,<br />

le paiement des heures supplémentaires<br />

et l’interdiction du travail des enfants. Elles<br />

sont également l’occasion de s’assurer que<br />

les employeurs effectuent bien les retenues<br />

salariales.

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