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ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications

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<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | apErÇu rEGional MoyEn-oriEnt<br />

214<br />

• La crise financière a sans doute eu un impact<br />

marqué sur les travailleurs contractuels<br />

temporaires dans les Etats du CCG (Ratha<br />

et al., 2009). Aux Emirats arabes unis, où<br />

plus des deux tiers de la population est<br />

formée d’étrangers, 10 % des personnes qui<br />

ont participé à un sondage médiatique ont<br />

déclaré avoir perdu leur emploi en raison de<br />

la crise. Par ailleurs, 58 % des non-nationaux<br />

ont précisé qu’ils « resteraient dans les<br />

Emirats arabes unis et chercheraient un<br />

nouvel emploi », 33 % qu’ils « pensaient<br />

partir (pour rentrer dans leur pays d’origine<br />

ou se diriger vers un autre pays) » (The<br />

National, 2009b).<br />

• On estimait que la demande de main-d’œuvre<br />

dans le bâtiment à Dubaï, grand secteur<br />

d’emploi de travailleurs temporaires, chuterait<br />

de 20 % en 2009 et que le départ anticipé des<br />

migrants réduirait la population totale de 8 %<br />

(CESAO, 2009).<br />

• Il est probable que, par suite du chômage,<br />

la hausse sensible et continue des<br />

rapatriements de fonds en provenance<br />

de l’Arabie saoudite, de Bahreïn et du<br />

Koweït ait cessé dès la fin de l’année 2008.<br />

Ce phénomène serait dû à une baisse<br />

des revenus perçus par les travailleurs<br />

étrangers qui ont perdu leur emploi et<br />

sont restés dans la région en quête d’un<br />

nouveau travail ou sont rentrés chez eux.<br />

Une étude de l’OIM sur les rapatriements<br />

de fonds effectués par les Pakistanais qui<br />

travaillent en Arabie saoudite a révélé que<br />

plus de 85 % des répondants s’attendaient<br />

à une baisse des transferts monétaires,<br />

et que 32 % pensaient que la crise aurait<br />

de profondes répercussions. Si 20 %<br />

des travailleurs contractuels pakistanais<br />

à l’étranger ont déclaré qu’ils ne<br />

prévoyaient pas de solution de rechange<br />

en cas de recul des rapatriements de<br />

fonds, 29 % envisageaient de rentrer<br />

dans leur pays pour y chercher un emploi<br />

et de créer une entreprise ou d’étendre<br />

les activités d’un commerce existant (25 %)<br />

(Arif, <strong>2010</strong>).<br />

• Les données fournies par les banques<br />

centrales des pays du Machrek montrent<br />

que l’augmentation des rapatriements<br />

de fonds a ralenti mais est restée positive<br />

pendant le premier trimestre de 2008. Au<br />

cours des premiers trimestres de 2009,<br />

les fonds rapatriés par les migrants ont<br />

présenté une croissance négative, peut-être<br />

parce que certains migrants ont transféré<br />

leurs économies à la fin de 2008 avant de<br />

rentrer chez eux en 2009 (voir la figure 13).<br />

figure 13 : Evolution des rapatriements de fonds à destination de certains pays du Machrek, 2008–2009 (%)<br />

Note : On ne dispose que des chiffres de 2008 pour le Liban, qui englobent les fonds à destination et en provenance de ce pays. Les rapatriements<br />

totaux en 2008 se sont chiffrés à 8,7 milliards de dollars E.-U. en Egypte, 2,2 milliards au Liban et 1,4 milliard en Jordanie, selon les banques<br />

centrales de ces pays.<br />

Source : Données des banques centrales.

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