ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
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Comme les Etats, les processus consultatifs<br />
régionaux ont des besoins très divers en matière<br />
de renforcement des capacités selon, par<br />
exemple, le nombre d’années qu’ils existent,<br />
la région qu’ils couvrent, les objectifs qu’ils<br />
visent et l’ampleur des enjeux actuels ou futurs<br />
auxquels ils font face. Le renforcement des<br />
capacités doit également viser à promouvoir une<br />
plus grande coopération entre les PCR, et entre<br />
ces derniers et les communautés économiques<br />
régionales plus formelles. Il est possible qu’une<br />
telle démarche ne soit pas toujours opportune,<br />
car les priorités des PCR dans le domaine des<br />
migrations sont parfois très différentes ; le<br />
partage des expériences sur le plan administratif<br />
et technique peut néanmoins être utile. Parfois,<br />
une coopération existe déjà, par exemple quand<br />
un Etat participe à plusieurs PCR. Une façon de<br />
la renforcer est de permettre aux non-membres<br />
d’assister aux réunions du processus, en qualité<br />
d’observateurs. Une autre est d’organiser<br />
régulièrement des réunions de représentants<br />
de différents PCR, comme cela a été fait en juin<br />
2009 par le Gouvernement du Royaume de<br />
Thaïlande et l’OIM.<br />
8.10 Cohérence de la gouvernance<br />
mondiale<br />
Le présent rapport n’a ni pour objet, ni pour<br />
mission, de formuler des observations sur<br />
le mandat de l’OIM ou de ses organisations<br />
partenaires dans le domaine des migrations<br />
internationales. Tout examen des capacités à<br />
renforcer en matière de gouvernance ne saurait<br />
toutefois ignorer qu’on s’accorde de plus en<br />
plus à reconnaître que le cadre institutionnel<br />
mondial manque de cohérence. Un document<br />
d’information sur la question préparé pour<br />
le présent rapport est arrivé à la conclusion<br />
suivante 171 :<br />
La gouvernance des migrations à l’échelle<br />
de la planète est actuellement assurée<br />
par diverses structures : processus<br />
consultatifs régionaux informels ;<br />
communautés économiques régionales<br />
axées sur l’intégration ; dialogues<br />
internationaux, dont le Forum mondial<br />
sur la migration et le développement et<br />
le Dialogue de haut niveau des Nations<br />
Unies sur les migrations internationales<br />
et le développement ; mécanismes de<br />
171 Betts (<strong>2010</strong>).<br />
coordination, tels que le Groupe mondial<br />
sur la migration et la Réunion annuelle de<br />
coordination du DAES sur les migrations ;<br />
et organisations internationales, souvent<br />
en concurrence au niveau des ressources<br />
et des attributions. Actuellement, ces<br />
structures manquent de cohérence et ne<br />
reposent pas sur une vision institutionnelle<br />
rationnelle qui permettrait de faire face à<br />
la réalité des migrations au XXI e siècle.<br />
S’il n’existe pas encore d’institution ou<br />
d’agence internationale chargée de toutes<br />
les questions relatives aux migrations<br />
internationales, il faut savoir que les<br />
organisations intergouvernementales coopèrent<br />
déjà intensément au niveau opérationnel par<br />
l’entremise de réseaux moins formels. L’OIM<br />
entretient depuis longtemps et à plusieurs<br />
niveaux d’étroites relations de travail avec le<br />
système des Nations Unies, même si elle n’en<br />
fait pas partie. Elle a le statut d’observateur à<br />
l’Assemblée générale, prend activement part aux<br />
travaux du Comité permanent interorganisations,<br />
et a signé en 1996 un accord de coopération avec<br />
l’ONU. Par le biais du bureau de son Observateur<br />
permanent à New York, l’OIM entretient des<br />
relations suivies avec le Secrétariat des Nations<br />
Unies et les organismes basés à New York,<br />
par exemple l’UNFPA, l’UNICEF et le PNUD ;<br />
elle a signé des mémorandums d’accord avec<br />
la grande majorité des institutions dont les<br />
activités touchent aux migrations, dont le PNUE<br />
et l’OMS. Au niveau opérationnel, les chefs des<br />
bureaux extérieurs de l’OIM sont régulièrement<br />
invités par les coordonnateurs résidents de<br />
l’ONU à se joindre aux équipes de pays. Dans<br />
le cadre de l’approche sectorielle du Comité<br />
permanent interorganisations (IASC), l’OIM est<br />
l’organisation chef de file du groupe sectoriel<br />
de la coordination et de la gestion des camps<br />
en cas de catastrophe naturelle, et joue un rôle<br />
important dans d’autres groupes, dont ceux des<br />
abris d’urgence et de la logistique.<br />
L’OIM est également membre fondateur du<br />
Groupe mondial sur la migration, qui a succédé<br />
au Groupe de Genève sur la question migratoire.<br />
Cet organe interinstitutions se réunit au niveau<br />
des chefs de secrétariat et des équipes de travail<br />
pour inciter à une application plus large de tous<br />
les instruments internationaux et régionaux<br />
en rapport avec la question migratoire, et<br />
pour donner une impulsion plus cohérente<br />
et plus ferme à la quête d’efficacité générale<br />
dans les politiques des Nations Unies et de la<br />
<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | GouvErnancE En MatiErE MiGratoirE 99