ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | cartES<br />
252<br />
La Base de données de l’OIM sur la lutte contre<br />
la traite existe depuis dix ans. Elle contient des<br />
informations sur près de 16 000 cas répertoriés<br />
dans plus de 90 pays de destination. On y trouve<br />
des renseignements sur les personnes qui<br />
ont bénéficié d’une assistance après avoir été<br />
victimes de la traite en direction, en provenance<br />
ou à l’intérieur de toutes les régions du globe, à<br />
l’exception de l’Océanie.<br />
Il est important de mettre en perspective<br />
les informations qui figurent sur la carte et<br />
d’interpréter les chiffres avec prudence. Les<br />
données présentées concernent uniquement les<br />
cas qui ont été introduits dans le système après<br />
avoir été identifiés par l’OIM et bénéficié d’une<br />
assistance. Qui plus est, les situations ayant<br />
motivé une intervention ne représentent qu’une<br />
partie du phénomène tel que nous l’entendons<br />
et ne correspondent pas forcément au nombre<br />
total de cas. Les victimes non répertoriées<br />
ou non assistées restent à jamais inconnues.<br />
L’interaction de différents facteurs peut aussi<br />
influer sur les informations rassemblées par<br />
l’OIM, notamment :<br />
• l’existence ou non d’un projet de lutte<br />
contre la traite dans le pays et/ou le nombre<br />
d’années d’existence d’un tel projet ;<br />
• l’orientation particulière du projet (par<br />
exemple : qui peut s’en prévaloir – victimes<br />
de telle forme de traite, sexe ou âge des<br />
intéressés, etc.) ;<br />
• l’efficacité relative des campagnes<br />
d’information lancées dans le pays ;<br />
• la qualité des relations établies avec<br />
les pouvoirs publics, dont dépendent le<br />
signalement automatique des cas et la<br />
transmission de toutes les informations à<br />
l’OIM ;<br />
• la rigueur avec laquelle sont appliquées les<br />
mesures répressives ;<br />
• l’identification plus ou moins efficace des<br />
victimes par les pouvoirs publics ;<br />
• la possibilité pour les victimes d’échapper à<br />
leur situation ;<br />
• le refus par les intéressés du statut de<br />
victime et de l’aide offerte par l’OIM.<br />
Ces différents aspects peuvent introduire des<br />
biais. Ainsi, au début, la base de données était<br />
essentiellement utilisée en Europe du Sud-Est et<br />
dans l’ex-Union soviétique où, à l’époque, l’OIM<br />
ne prêtait assistance qu’aux femmes victimes<br />
de la traite en vue d’une exploitation sexuelle.<br />
De même, et pour les raisons susmentionnées,<br />
un grand nombre d’interventions dans un pays<br />
donné ne signifie pas forcément que le problème<br />
y est particulièrement étendu ou grave.