ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
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une hausse des flux à la fin de l’année<br />
2009 (873,86 millions de dollars E.-U.<br />
en décembre), comparativement à une<br />
légère baisse l’année précédente (758,03<br />
millions) (Banque du Bangladesh, <strong>2010</strong>).<br />
La croissance a également été positive au<br />
Pakistan en 2009, où les pouvoirs publics ont<br />
pris des mesures énergiques pour soutenir<br />
les rapatriements effectués par les voies<br />
officielles, y compris le remboursement<br />
d’une partie des frais de commercialisation<br />
engagés par les sociétés de transfert de<br />
fonds (Banque mondiale, <strong>2010</strong>).<br />
• Les fonds rapatriés aux Philippines par<br />
l’entremise du système bancaire se<br />
sont élevés à 1,5 milliard de dollars E.-<br />
U. en juin 2009, chiffre jamais atteint<br />
auparavant. Cela représente une hausse<br />
interannuelle de 3,3 % par rapport à juin<br />
2008. Au cours du premier semestre de<br />
2009, les fonds transférés par les migrants<br />
ont presque atteint 8,5 millions, soit une<br />
augmentation de 2,9 % par rapport à la<br />
même période de l’année précédente. Ils<br />
provenaient essentiellement des Etats-Unis<br />
d’Amérique, du Canada, de l’Allemagne, de<br />
l’Italie, du Japon, de l’Arabie saoudite, de<br />
Singapour, du Royaume-Uni et des Emirats<br />
arabes unis. La demande permanente de<br />
migrants philippins qualifiés ou hautement<br />
qualifiés, alliée à la recherche constante<br />
par le gouvernement de nouveaux<br />
débouchés pour les travailleurs, et à un<br />
meilleur accès aux produits et services<br />
financiers par les migrants et leur famille, a<br />
conduit la Banque centrale des Philippines<br />
à anticiper une hausse des rapatriements<br />
de fonds en 2009 (BSP, 2009).<br />
Mesures adoptées dans les pays de<br />
destination et d’origine<br />
• Les pays de destination de la région<br />
ont pris diverses mesures en vue de<br />
contrer la montée du chômage. Ainsi, le<br />
Gouvernement de la Corée du Sud a fait<br />
passer les quotas de travailleurs étrangers<br />
de 100 000 en 2008 à 34 000 en 2009.<br />
Singapour, la Malaisie et la Thaïlande ont<br />
réagi à la crise économique en cessant<br />
d’émettre ou de reconduire les permis de<br />
travail, en particulier dans les secteurs de<br />
la fabrication et des services (Koser, 2009).<br />
• La Malaisie comptait 2,2 millions de<br />
travailleurs migrants inscrits à la fin de<br />
l’année 2008 ; ce chiffre est tombé à 1,9<br />
million en août 2009, en raison du nonrenouvellement<br />
des permis de travail<br />
expirés. Quelque 32 000 licenciements<br />
ont été enregistrés au cours du premier<br />
semestre 2009 (Migration News, 2009a).<br />
Les autorités malaisiennes ont par ailleurs<br />
introduit une procédure de déportation<br />
accélérée qui pourrait toucher un million<br />
de travailleurs en situation irrégulière sur le<br />
territoire (Fix et al., 2009).<br />
• Le Gouvernement de la province chinoise<br />
de Taïwan a annoncé qu’il réduirait le<br />
nombre de permis de travail délivrés aux<br />
migrants peu qualifiés afin de protéger les<br />
emplois des nationaux ; le taux de chômage<br />
a atteint 5,3 % dans la population active<br />
taïwanaise, alors qu’il s’établissait à 4,1 %<br />
en 2008 (Fix et al., 2009).<br />
• Au Japon, les Brésiliens d’origine japonaise<br />
(Nikkei) composent le troisième groupe<br />
d’immigrants, après les Coréens et les<br />
Chinois. Ils ont été particulièrement affectés<br />
par la crise car beaucoup occupaient des<br />
emplois à temps partiel ou irréguliers.<br />
Selon les estimations, 40 000 d’entre eux,<br />
soit 12 %, seraient déjà rentrés au Brésil<br />
(Financial Times, 2009). Le gouvernement a<br />
lancé en avril 2009 un programme de retour<br />
volontaire qui prévoit le versement d’une<br />
somme d’argent aux Nikkei qui quittent le<br />
pays avec leur famille (Fix et al., 2009).<br />
• De nombreux pays d’origine en Asie du<br />
Sud-Est et en Asie centrale du Sud ont réagi<br />
à la crise économique actuelle de manière<br />
à peu près similaire. Certains ont mis au<br />
point des programmes visant à faciliter la<br />
réintégration des migrants dans le marché<br />
du travail local ou à garantir le respect des<br />
droits de leurs ressortissants à l’étranger.<br />
D’autres cherchent de nouveaux débouchés<br />
pour leurs travailleurs. Les Philippines et le<br />
Népal proposent une aide à la réinsertion et<br />
des formations professionnelles.<br />
• Le fonds de prévoyance de l’Administration<br />
philippine pour la protection des<br />
travailleurs outre-mer accorde des prêts<br />
aux migrants de retour qui désirent créer<br />
une entreprise (OWWA, 2009).<br />
• En Inde, chaque Etat a adopté ses propres<br />
mesures car tous n’ont pas été touchés de<br />
la même manière. Par exemple, le Kerala<br />
(grande région d’origine des émigrants<br />
vers les Emirats arabes unis) a établi un<br />
programme de prêts pour aider les migrants<br />
qui rentrent des Etats du Golfe (Fix et al.,<br />
2009).<br />
<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | apErÇu rEGional aSiE<br />
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