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ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications

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un programme de préparation aux catastrophes avec les groupes de la région afin d’être certain que les<br />

messages diffusés pourraient être captés et compris par la population locale (OIM, 2009b).<br />

L’OIM s’emploie maintenant avec ses partenaires à renforcer la sécurité alimentaire et la résilience globale<br />

des communautés face aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques. Le but est d’étendre<br />

le recours à des techniques de culture, de pêche et de conservation des aliments qui soient plus adaptées<br />

et durables ; on veut aussi compléter les mesures d’urgence par des solutions à long terme qui aideront les<br />

populations rurales à mieux s’adapter aux périodes récurrentes de crue et de sécheresse.<br />

L’un des grands enseignements tirés de l’engagement de l’OIM au Mozambique et d’autres initiatives du<br />

même genre est l’importance de travailler en étroite coopération avec les autorités et les communautés<br />

sur place. Il est essentiel d’instaurer des partenariats à l’échelle locale et de donner plus d’autonomie<br />

aux collectivités pour favoriser l’appropriation des mesures d’atténuation des risques et d’adaptation à<br />

l’évolution du climat et assurer leur viabilité à long terme. Il faut veiller, lorsqu’on met sur pied de tels<br />

partenariats, à associer les différents éléments de la communauté, notamment les femmes et les jeunes ;<br />

cela concourt à réduire leur vulnérabilité à l’égard de la traite des personnes, tout en étant un bon moyen de<br />

diffuser des connaissances et de promouvoir l’évolution des comportements. Pour ce qui est des migrations<br />

et des déplacements, il est indispensable bien sûr d’associer les migrants et les personnes déplacées, mais<br />

aussi tout le groupe concerné si l’on veut prévenir d’autres mouvements de population. Le processus<br />

décisionnel doit tenir compte des communautés bénéficiaires et de leurs inquiétudes. Les populations se<br />

sentent ainsi engagées dans le processus, et la démarche s’appuie sur le savoir local (OIM, 2009).<br />

Sources : Dilley, M. et al. (2005), Natural Disaster Hotspots – A global risk analysis, Banque mondiale, Washington, D.C. ; Institut national de gestion des<br />

catastrophes (INGC) (2009), Mozambique: National progress report on the implementation of the Hyogo Framework for Action, http://www.<br />

preventionweb.net/files/7440_finalmozambique.pdf ; OIM (2009b), Compendium of <strong>IOM</strong>’s Activities in Migration, Climate Change and the<br />

Environment, OIM, Genève.<br />

7.3 Elaboration de stratégies<br />

d’adaptation<br />

On entend par adaptation les « initiatives et<br />

mesures prises pour réduire la vulnérabilité<br />

des systèmes naturels et humains aux effets<br />

des changements climatiques réels ou<br />

prévus 138 ». Les programmes d’action nationaux<br />

aux fins de l’adaptation (PANA) sont les<br />

principaux documents dans lesquels les pays<br />

en développement à faible revenu définissent<br />

leurs besoins et leurs plans d’adaptation. Ils ont<br />

été instaurés par un instrument international<br />

largement reconnu, la Convention cadre des<br />

Nations Unies sur les changements climatiques,<br />

qui énonce que les PANA « exposeront les<br />

activités prioritaires à entreprendre pour faire<br />

face aux besoins et préoccupations urgents et<br />

immédiats des pays les moins avancés (PMA)<br />

aux fins de l’adaptation aux effets néfastes<br />

des changements climatiques, celles dont tout<br />

nouveau retard dans la mise en œuvre pourrait<br />

accentuer la vulnérabilité ou se traduire à un<br />

stade ultérieur par un accroissement des coûts ».<br />

Trente-huit PANA ont été préparés à ce<br />

jour, mais moins de dix ont été mis en<br />

138 GIEC (2007).<br />

œuvre. Pour soumettre un tel plan, les pays<br />

doivent faire la synthèse des informations<br />

disponibles, entreprendre une évaluation<br />

participative des vulnérabilités, répertorier les<br />

mesures d’adaptation clés, définir les critères<br />

d’attribution des priorités et dresser une brève<br />

liste d’activités prioritaires. Les Lignes directrices<br />

pour l’établissement des programmes d’action<br />

nationaux aux fins de l’adaptation stipulent<br />

que ceux-ci doivent constituer « une approche<br />

complémentaire faisant fond sur les plans et<br />

programmes existants, dont les plans d’action<br />

nationaux au titre de la Convention des Nations<br />

Unies sur la lutte contre la désertification, les<br />

stratégies et plans d’action nationaux relatifs à<br />

la diversité biologique relevant de la Convention<br />

sur la diversité biologique et les politiques<br />

sectorielles nationales 139 ». Les autres éléments à<br />

prendre en considération sont le développement<br />

durable, l’égalité entre hommes et femmes,<br />

le rapport coût-efficacité, la simplicité et la<br />

souplesse des procédures, en fonction des<br />

particularités nationales.<br />

Les PANA ne permettent cependant pas de<br />

répertorier l’ensemble des besoins et mesures<br />

d’adaptation. Le Programme des Nations Unies<br />

139 http://unfccc.int/resource/docs/french/cop7/cp713a04f.pdf<br />

<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | cHanGEMEntS EnvironnEMEntauX 77

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