ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
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<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | apErÇu rEGional aFriquE<br />
136<br />
figure 13 : Rapatriements de fonds en provenance de l’afrique du Nord, 2006–2008 (millions de dollars E.-u.)<br />
Source : Ratha et al., 2009.<br />
• Vu l’évolution marquée de la pyramide des<br />
âges dans les pays du Maghreb, la pression<br />
démographique restera élevée et pourrait<br />
s’intensifier dans les décennies à venir.<br />
Le nombre de migrants potentiels devrait<br />
donc croître dans les vingt prochaines<br />
années, la migration internationale ayant<br />
toujours constitué un moyen de compenser<br />
les déséquilibres du marché du travail<br />
dans la région. Cette tendance devrait<br />
fléchir rapidement à compter de 2030,<br />
étant donné la répartition par âges de la<br />
population (OC<strong>DE</strong>, 2009b).<br />
• Il est probable que l’élévation du niveau<br />
de la mer associée aux changements<br />
climatiques aura une forte incidence sur les<br />
mouvements de population. On a observé<br />
toutefois que, si les dangers naturels<br />
(périodes de sécheresse, tremblements de<br />
terre, crues) touchent un grand nombre<br />
d’habitants en Algérie, au Maroc et en<br />
Tunisie, une forte proportion des personnes<br />
déplacées rentrent ensuite chez elles, si<br />
elles le peuvent. L’impact de l’évolution du<br />
climat sur les régimes futurs de migration à<br />
partir de ces pays pourrait en être atténué<br />
(OC<strong>DE</strong>, 2009b).<br />
• Les Etats nord-africains, qui ont toujours été<br />
des pays d’origine, sont en train de devenir<br />
des pays de transit et de destination pour<br />
les Africains et d’autres migrants qui, pour<br />
la plupart, se dirigent vers l’Europe. De<br />
plus en plus de migrants originaires du<br />
continent restent dans la sous-région, une<br />
minorité seulement poursuivant sa route<br />
vers l’Europe (OIM, 2008).<br />
• Soucieux de gérer les flux migratoires<br />
qui traversent la région ou en sortent,<br />
les pays d’Afrique du Nord ont signé<br />
des accords bilatéraux avec les pays de<br />
destination et ont recouru à diverses<br />
méthodes de coopération (échanges de<br />
lettres, protocoles d’accord, ententes<br />
administratives et accords de coopération<br />
policière comportant des clauses visant la<br />
réadmission) (OC<strong>DE</strong>, 2009a). Selon la base<br />
de données MIREM 10 , dix-huit accords liés<br />
à la réadmission avaient été signés par les<br />
pays du Maghreb et dix autres étaient en<br />
cours de négociation au mois d’août 2009<br />
(MIREM, <strong>2010</strong>).<br />
AFRIQUE AUSTRA<strong>LE</strong><br />
• La population de migrants en Afrique<br />
australe progresse en moyenne de 7,3 %<br />
par an depuis 2005 ; elle atteignait 2,2<br />
millions en <strong>2010</strong>. L’Afrique du Sud abrite la<br />
très grande majorité de ces personnes (1,9<br />
million) (voir la figure 14). La proportion de<br />
10 Le projet MIREM vise à soutenir la réintégration des migrants qui<br />
rentrent dans leur pays d’origine et à mesurer l’impact de la migration<br />
de retour sur les pays du Maghreb. Voir le site http://www.mirem.eu/