ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
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figure 16 : Nombre d’inscriptions à l’assurance nationale des étrangers adultes entrant au Royaume-uni,<br />
2008–2009 (milliers)<br />
Source : Ministère du travail et des retraites (DWP, 2009).<br />
• Selon l’IZA (Institute for the Study of Labor),<br />
l’impact de la crise économique sur la<br />
population migrante a été moins fort en<br />
Allemagne qu’ailleurs ; par exemple, le taux<br />
de chômage parmi les migrants était plus<br />
faible en décembre 2009 qu’en décembre<br />
2007 (OIM, <strong>2010</strong>).<br />
• La crise a également touché, quoique de<br />
façon limitée, les mouvements migratoires<br />
vers les dix nouveaux Etats membres de<br />
l’UE et vers les pays qui ont présenté une<br />
demande d’adhésion. Le nombre de permis<br />
de travail délivrés en Croatie est passé de<br />
10 242 en 2008 à 7 877 en 2009 et 6 948<br />
en <strong>2010</strong>. En République tchèque, outre une<br />
baisse du nombre de nouveaux immigrants<br />
(20 000 entrées par trimestre au début de<br />
2008, 9 500 au troisième trimestre 2009),<br />
le gouvernement a lancé en 2009 deux<br />
programmes spéciaux de retour volontaire<br />
à l’intention des migrants en situation<br />
régulière et irrégulière, qui ont été achevés<br />
en décembre de la même année (OIM,<br />
<strong>2010</strong>).<br />
• Des enquêtes Internet portant sur les<br />
migrants polonais au Royaume-Uni ont<br />
révélé que près de 12 % des répondants<br />
avaient perdu leur emploi suite à un<br />
licenciement ou à une suppression de<br />
poste. Interrogés sur leurs intentions, un<br />
peu moins de 90 % ont déclaré qu’ils ne<br />
pensaient pas retourner en Pologne (OIM,<br />
<strong>2010</strong>).<br />
• Selon l’ICG (International Crisis Group,<br />
<strong>2010</strong>), les migrants composent 40 % des<br />
travailleurs du bâtiment dans la Fédération<br />
de Russie, secteur qui a subi plusieurs faillites<br />
et fermetures de grandes entreprises depuis<br />
le début de la crise (Awad, 2009). D’après<br />
une étude réalisée par l’Organisation pour<br />
la sécurité et la coopération en Europe et<br />
l’Agence d’aide à la coopération technique<br />
et au développement (OSCE/ACTED,<br />
2009), le salaire des migrants kirghizes a<br />
accusé un recul de 20 à 30 % en moyenne<br />
au cours des premiers mois de la crise, et<br />
les fonds rapatriés reçus par les ménages<br />
ont diminué de 25 à 40 %. Selon la même<br />
enquête, seulement 10 % des répondants<br />
sont rentrés au Kirghizistan à cause de<br />
la crise, et 60 % d’entre eux entendent<br />
retourner dans la Fédération de Russie<br />
lorsque les perspectives économiques<br />
seront meilleures ; les répercussions à long<br />
terme devraient donc être assez limitées.<br />
Beaucoup de migrants restent sur place,<br />
même si cela implique d’accepter des<br />
conditions plus dures et de diversifier leurs<br />
destinations et secteurs d’emploi (ICG,<br />
<strong>2010</strong>).<br />
• De nombreux pays européens ont pris<br />
des mesures pour endiguer les flux<br />
migratoires : resserrement des conditions<br />
d’admission et réduction des contingents<br />
au titre des programmes de migration<br />
de main-d’œuvre (Espagne, Fédération de<br />
<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | apErÇu rEGional EuropE<br />
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