ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | cartES<br />
264<br />
En <strong>2010</strong>, la configuration des déplacements<br />
internes a profondément changé par rapport à<br />
2008. Les chiffres mondiaux n’étaient pas connus<br />
au moment de la rédaction, mais une analyse<br />
par pays révèle ce qui suit :<br />
C’est encore le Soudan qui compte le plus de<br />
personnes déplacées à l’intérieur de leur propre<br />
pays, soit 4,9 millions, en dépit d’une baisse<br />
de 1,1 million. Un léger recul a également été<br />
observé en Iraq – de 2 778 000 à 2 764 111 –<br />
mais le chiffre reste encore très élevé et place<br />
ce pays au troisième rang mondial. La tendance<br />
est à la hausse dans les autres pays les plus<br />
touchés. Le nombre de personnes déplacées<br />
dans leur propre pays se situe entre 3,3 et 4,9<br />
millions en Colombie, ce qui représente une<br />
augmentation de l’ordre de 600 000 à 1 million<br />
de personnes par rapport à 2008 (3 940 164). Le<br />
chiffre aurait presque doublé dans la République<br />
démocratique du Congo, pour s’établir à 2,1<br />
millions, et avoisinerait 1,2 millions au Pakistan<br />
(pays sur lequel on ne disposait pas de données<br />
jusqu’à présent).<br />
D’autres changements majeurs sont survenus<br />
depuis 2008. Le nombre de personnes déplacées<br />
a quintuplé au Yémen, plus que triplé en<br />
Afghanistan (de 132 000 en 2008 à 414 000<br />
en <strong>2010</strong>) et presque doublé en Ethiopie et au<br />
Zimbabwe (maximum de 350 000 et de 1 million,<br />
respectivement).<br />
Les autres populations importantes sont restées<br />
sensiblement les mêmes, par exemple en<br />
Azerbaïdjan, au Kenya, au Népal, au Pérou, au<br />
Sénégal, en Turquie et, malgré une situation<br />
difficile, en Géorgie et à Sri Lanka. Il semble<br />
qu’en Géorgie, la plupart des personnes<br />
déplacées (excepté les personnes d’origine<br />
ethnique géorgienne qui ont quitté l’Abkhazie<br />
et l’Ossétie du Sud 1 ) soient rentrées chez elles ;<br />
à Sri Lanka, les mouvements provoqués par les<br />
conflits auraient été en partie compensés par les<br />
retours 2 .<br />
Des progrès ont été relevés ailleurs, par exemple<br />
en Ouganda, où la population de personnes<br />
déplacées à l’intérieur de leur propre pays a<br />
baissé de moitié, et au Timor-Leste, où elle<br />
est passée de 100 000 à 400. Au Bangladesh<br />
également le déclin a été très net, de 500 000<br />
en 2008 à 60 000 environ en <strong>2010</strong>, tout comme<br />
en Indonésie, de 150 000 ou 200 000 à quelque<br />
70 000.<br />
1 http://www.internal-displacement.org/8025708F004CE90B/<br />
(httpCountries)/F62BE07C33<strong>DE</strong>4D19802570A7004C84A3?OpenDocu<br />
ment<br />
2 http://www.internal-displacement.org/idmc/website/countries.nsf/<br />
(httpEnvelopes)/7E8CFF727BBFB54DC12576B3002<strong>DE</strong>BD9?OpenDocu<br />
ment#44.2.1