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ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications

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<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | apErÇu Mondial dES MiGrationS<br />

122<br />

• Le texte négocié lors de la Conférence<br />

de Copenhague sur les changements<br />

climatiques énonce expressément la<br />

nécessité d’inclure les migrations dans<br />

les stratégies d’adaptation. Bien qu’aucun<br />

texte n’ait été adopté de manière officielle,<br />

un projet de décision sur l’adaptation<br />

préparé par le Groupe de travail spécial<br />

de l’action concertée à long terme au titre<br />

de la Convention-cadre des Nations Unies<br />

sur les changements climatiques rappelle<br />

l’importance de prêter davantage attention<br />

aux migrations induites par l’évolution du<br />

climat.<br />

Les migrations et la crise<br />

économique de 2008 à<br />

<strong>2010</strong><br />

• Peu après la parution du rapport Etat de la<br />

migration dans le monde 2008, l’économie<br />

subissait la pire récession depuis les années<br />

1930. Le PIB mondial a chuté de 2,2 % en<br />

2009 (Banque mondiale, <strong>2010</strong>b). La crise<br />

financière, qui a débuté aux Etats-Unis<br />

d’Amérique et a atteint une envergure<br />

planétaire dès le deuxième semestre de 2008<br />

et en 2009, a eu de profondes répercussions<br />

sur les migrations internationales.<br />

• L’économie mondiale présentait les<br />

premiers signes de relèvement au moment<br />

de mettre sous presse (premier trimestre<br />

de <strong>2010</strong>). Les analystes débattaient encore<br />

de la forme que prendrait la reprise, mais<br />

on pense que la croissance économique ne<br />

se traduira pas forcément par la création<br />

d’emplois et que les taux de chômage<br />

resteront donc élevés en <strong>2010</strong> et 2011,<br />

notamment dans les pays développés qui<br />

ont été frappés de plein fouet (Banque<br />

mondiale, <strong>2010</strong>b).<br />

• La profondeur, l’ampleur et la durée de<br />

la crise ont varié d’un pays, d’une région<br />

et d’un secteur d’emploi à l’autre. Il est<br />

difficile de prendre la pleine mesure des<br />

conséquences de la récession sur les<br />

migrants et les flux migratoires, mais on<br />

peut déjà observer plusieurs effets.<br />

• La population totale de migrants n’a pas<br />

diminué en réaction au repli économique.<br />

Toutefois, l’arrivée de nouveaux migrants<br />

a fléchi dans de nombreuses régions<br />

du globe, soit que la nouvelle du recul<br />

des perspectives d’emploi ait circulé<br />

sur les réseaux de migrants, soit que le<br />

resserrement des politiques de plusieurs<br />

pays de destination ait porté du fruit.<br />

• Certains gouvernements ont réagi à la<br />

crise en tentant d’inciter les migrants à<br />

rentrer dans leur pays. Ainsi, l’Espagne, le<br />

Japon et la République tchèque ont mis en<br />

place des programmes spéciaux de retour<br />

volontaire. Seulement 2 089 personnes<br />

présentes sur le territoire tchèque s’en<br />

sont prévalues, alors que le contingent<br />

avait été fixé à 4 000. En Espagne, ce sont<br />

8 724 personnes qui ont accepté l’offre<br />

du gouvernement, soit 10 % à peu près<br />

de la population admissible (OIM, <strong>2010</strong>, à<br />

paraître). Enfin, au Japon, selon les chiffres<br />

dont on disposait en octobre 2009, 13 188<br />

migrants avaient déposé une demande de<br />

retour volontaire (MPI, 2009).<br />

• De manière générale, on n’observe à ce<br />

jour que peu d’indices d’un retour massif<br />

des migrants dans leurs pays d’origine, bien<br />

que les données sur de tels mouvements<br />

soient limitées. Différents facteurs peuvent<br />

expliquer ce constat, par exemple le solide<br />

système de protection sociale en place<br />

dans plusieurs pays d’accueil ou le fait<br />

que la situation soit bien pire dans le pays<br />

d’origine. Néanmoins, l’Inde, la Pologne et<br />

la République de Moldova ont noté une<br />

hausse des retours de certaines catégories<br />

de travailleurs migrants.<br />

• La migration irrégulière entre le Mexique et<br />

les Etats-Unis d’Amérique et à destination<br />

du sud de l’Europe a marqué le pas tout<br />

au long de l’année 2009 (MPI, 2009). Une<br />

autre conséquence de la crise, plus malaisée<br />

à quantifier, est la hausse probable du<br />

nombre de migrants qui s’orientent vers<br />

l’économie souterraine afin de continuer à<br />

travailler, même sans autorisation, dans les<br />

pays de destination. Ils peuvent attendre<br />

que la situation économique s’améliore en<br />

acceptant de nouveaux emplois, dans le<br />

secteur informel éventuellement, ou rester<br />

au-delà de la période de validité de leur visa.<br />

• Globalement, les migrants qui sont restés<br />

dans leur pays d’accueil ont vu leur situation<br />

se détériorer. Quand survient une récession,<br />

ils risquent davantage de perdre leur emploi<br />

que les nationaux car ils tendent à être plus<br />

jeunes, à occuper des emplois temporaires,<br />

à être moins instruits et à se concentrer dans<br />

des secteurs particulièrement vulnérables<br />

tels la construction, la transformation et les<br />

services.

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