ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
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<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | MiGration Et dEvEloppEMEnt<br />
50<br />
juridique, réglementaire et fiscal qui favorise la<br />
création de petites et moyennes entreprises.<br />
Plus fondamentaux encore que les mesures<br />
axées sur les entreprises et les investissements<br />
sont l’allègement des formalités administratives,<br />
la lutte contre la corruption à long terme et<br />
l’instauration de la primauté du droit dans les<br />
Encadré 7 : L’initiative conjointe pour la migration et le développement<br />
pays qui souhaitent attirer les fonds rapatriés<br />
et accroître l’impact de ces derniers sur le<br />
développement. Là encore, le renforcement des<br />
capacités dans des domaines qui ne relèvent<br />
pourtant pas directement de la migration est<br />
essentiel ; l’importance de la coordination entre<br />
les différents services gouvernementaux est<br />
examinée plus à fond dans la section 8.<br />
Ce programme de la Commission européenne et des Nations Unies, d’une durée de trois ans et d’un<br />
budget de 15 millions d’euros, est mis en œuvre par le PNUD en étroite concertation avec l’OIM, l’OIT,<br />
l’UNFPA et le HCR. Financé par la Commission européenne, il soutient les organisations de la société civile<br />
et les collectivités locales qui tentent de lier la migration et le développement. Ce sont elles, en effet, qui<br />
réalisent une grande partie des activités dans ce domaine, mais elles aussi qui ont le plus besoin d’appui.<br />
L’Initiative entend offrir cet appui en lançant un appel à propositions d’un montant de 10 millions d’euros,<br />
à la suite duquel seront subventionnés 55 projets rassemblant des groupes restreints de la société civile et<br />
des collectivités locales. Elle sera mise en œuvre dans l’Union européenne et dans seize pays du monde en<br />
développement : Algérie, Cap-Vert, Egypte, Equateur, Ethiopie, Géorgie, Ghana, Jamaïque, Mali, Maroc,<br />
la République de Moldova, Nigéria, Philippines, Sénégal, Sri Lanka et Tunisie. Outre le financement de<br />
projets, l’Initiative a créé un réseau mondial en ligne (www.migration4development.org/fr) grâce auquel<br />
les particuliers et les associations du monde entier peuvent échanger des informations et des idées sur la<br />
migration et le développement, parfaire leurs compétences et s’entraider.<br />
L’un des grands objectifs est de favoriser le renforcement des capacités dans la société civile et les<br />
institutions locales qui s’intéressent à la migration et au développement. Les auteurs des demandes<br />
de financement ont été guidés tout au long de leur démarche et ceux qui ont été retenus ont reçu des<br />
observations sur leur proposition. Les bénéficiaires des subventions reçoivent soutien et conseils du<br />
personnel établi à Bruxelles et sur le terrain. Un outil de formation en ligne est en cours d’élaboration.<br />
A l’issue du programme, un ensemble de recommandations d’action seront formulées relativement à la<br />
migration et au développement, à partir des enseignements tirés et des bonnes pratiques établies lors<br />
des projets et des échanges en ligne. Outre ces recommandations, qui s’adresseront également aux<br />
gouvernements des pays d’origine et de destination, l’Initiative contribue aux efforts déployés sans relâche<br />
par les Nations Unies et l’OIM pour intégrer le phénomène migratoire dans les stratégies de réduction de<br />
la pauvreté mises au point par les nations en développement.<br />
Plusieurs projets financés par l’Initiative s’intéressent précisément au renforcement des capacités au<br />
sein des organisations de la société civile, des administrations locales et d’autres acteurs tels que les<br />
coopératives de crédit ou le secteur de la santé. Un projet réalisé dans la région de Kayes, au Mali, par<br />
les collectivités locales avec l’assistance d’une équipe de chercheurs français, vise à cerner et codifier les<br />
bonnes pratiques dans les domaines de la migration et du développement ; un autre, au Sénégal, cherche<br />
à tisser des liens entre les coopératives de crédit locales et le circuit de la finance éthique en France.<br />
Source : Texte préparé par le PNUD, <strong>2010</strong>.<br />
5.4 Mobilisation des diasporas<br />
En plus d’envoyer de l’argent à titre privé,<br />
les migrants ont la possibilité de verser<br />
collectivement des fonds dans leur pays d’origine<br />
par le truchement d’associations de migrants ou<br />
d’expatriés, d’associations qui œuvrent sur place,<br />
etc. Les professionnels (ingénieurs, médecins,<br />
enseignants, etc.) peuvent en outre faire une<br />
contribution de plus courte durée en demandant<br />
à bénéficier d’un détachement ou d’un congé<br />
sabbatique. Certains membres de la diaspora<br />
décident aussi de rentrer définitivement chez<br />
eux, par exemple à l’issue d’un conflit dans leur<br />
pays. Nous verrons dans la section 5.6 comment<br />
associer les retours définitifs au développement.<br />
Les gouvernements ont lancé ces dernières<br />
années un éventail d’initiatives destinées à tirer<br />
parti du potentiel que présentent les diasporas<br />
pour le développement. Une étude conduite<br />
en 2009 sur les mesures adoptées dans trente<br />
pays en développement a montré qu’il existait,<br />
à divers échelons de l’administration publique,<br />
quarante-cinq types d’institutions chargées de la<br />
diaspora plus ou moins structurées poursuivant<br />
des objectifs divers. Si les gouvernements sont