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ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications

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<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | annEXE<br />

240<br />

des employés et les transferts effectués par les<br />

migrants. Par ailleurs, de nombreuses catégories<br />

de fonds qui transitent par les voies officielles ne<br />

sont pas consignées dans certains pays, en raison<br />

des lacunes que présente la collecte des données.<br />

Ainsi, il n’est pas toujours obligatoire de signaler<br />

les « petites » transactions, et les sommes<br />

envoyées par la poste, les bureaux de change<br />

et d’autres sociétés de transfert ne figurent<br />

souvent pas dans les statistiques officielles<br />

(De Luna Martinez, 2005). Qui plus est, les<br />

rapatriements de fonds sont souvent confondus<br />

avec les revenus d’exportation, les rentrées du<br />

tourisme, les dépôts de non-résidents, voire<br />

les investissements directs à l’étranger (Banque<br />

mondiale, 2008). Toutefois, la plus grande<br />

difficulté surgit quand on veut ajouter les flux<br />

qui passent par des voies informelles, comme<br />

les sociétés de transfert non réglementées, les<br />

parents, les amis ou les connaissances.<br />

Les données sur les rapatriements de fonds<br />

présentées dans les aperçus régionaux<br />

proviennent pour la plupart des informations<br />

rassemblées par le groupe Perspectives du<br />

développement de la Banque mondiale. Si les<br />

chiffres publiés par les banques centrales sont<br />

plus précis à l’échelon national, ceux de la Banque<br />

mondiale sont plus faciles à comparer. Les<br />

données des banques nationales ont cependant<br />

été ajoutées quand elles présentaient un intérêt<br />

particulier.<br />

Données de la Banque mondiale sur<br />

les rapatriements de fonds<br />

La Banque mondiale définit les rapatriements<br />

de fonds comme la somme des fonds envoyés<br />

par des travailleurs, des indemnisations des<br />

employés et des transferts effectués par les<br />

migrants (Banque mondiale, 2008). Le fichier de<br />

données du FMI sur la balance des paiements<br />

est la principale source d’information en la<br />

matière. Outre le fait que plusieurs types de<br />

rapatriements de fonds officiels ne sont pas<br />

pris en compte dans certains pays, et que tous<br />

sous-évaluent les envois informels, il faut savoir<br />

que nombre de pays ne communiquent aucune<br />

donnée au FMI. Dans ce cas, la Banque mondiale<br />

a recours à d’autres estimations, fondées sur<br />

des données sectorielles ou sur les informations<br />

transmises par les banques centrales.<br />

Selon la Banque mondiale :<br />

Les envois de fonds de travailleurs, tels<br />

que définis dans le Manuel de la balance<br />

des paiements du FMI, constituent<br />

actuellement des transferts privés de<br />

travailleurs migrants qui sont considérés<br />

comme résidents du pays d’accueil, en<br />

faveur de destinataires se trouvant dans<br />

leur pays d’origine. Si les migrants vivent<br />

dans le pays hôte pendant un an ou<br />

plus, ils sont considérés comme étant<br />

des résidents, quel que soit leur statut<br />

d’immigration. Lorsque les migrants<br />

séjournent dans le pays d’accueil depuis<br />

moins d’un an, la totalité de leur revenu<br />

dans ce pays devrait être classée dans la<br />

catégorie « rémunérations des salariés 49 .<br />

Cependant, cette règle n’est pas toujours suivie :<br />

Beaucoup de pays compilent les données<br />

en se fondant sur la nationalité des<br />

travailleurs migrants et non sur leur<br />

résidence. En outre, les données sont<br />

présentées entièrement soit sous forme<br />

de rémunération des employés, soit sous<br />

forme d’envois de fonds de travailleurs,<br />

alors qu’elles auraient dû être divisées en<br />

deux catégories, si les directives avaient<br />

été suivies correctement. La distinction<br />

entre ces deux catégories semble être<br />

totalement arbitraire, en fonction des<br />

préférences, du côté pratique et des lois<br />

fiscales, ou de la disponibilité des données<br />

pour le pays en question. (Banque<br />

mondiale, 2008).<br />

D’autre part, les transferts des migrants<br />

correspondent à la valeur nette du patrimoine<br />

des migrants qui est transférée d’un pays à<br />

l’autre au moment de la migration (pour une<br />

période d’au moins un an). Comme le nombre de<br />

travailleurs temporaires augmente, l’importance<br />

des transferts des migrants est susceptible<br />

d’augmenter. Par conséquent, pour avoir une<br />

image complète des flux de ressources, il faut<br />

examiner ces trois postes – fonds envoyés par<br />

les travailleurs, indemnisations des employés et<br />

transferts effectués par les migrants – ensemble.<br />

49 h t t p : / / s i t e r e s o u r c e s . w o r l d b a n k . o r g / I N T P R O S P E C T S /<br />

Resources/334934-1199807908806/4549025-1212445178844/Data_<br />

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