ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
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<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | apErÇu rEGional EuropE<br />
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Russie, Italie, Lituanie, République tchèque<br />
et Ukraine), obligation de procéder à de<br />
stricts examens du marché du travail<br />
(Estonie et Royaume-Uni), restriction des<br />
possibilités de changer de statut et/ou<br />
d’obtenir une reconduction de permis de<br />
travail, et durcissement des vérifications<br />
dont font l’objet les familles et personnes<br />
demandant une protection pour raison<br />
humanitaire (Italie) (OC<strong>DE</strong>, 2009b ; OIM,<br />
<strong>2010</strong>). En décembre 2008, l’Italie a plafonné<br />
à 150 000 le nombre d’entrées après<br />
avoir reçu 700 000 demandes l’année<br />
précédente. La Cour des comptes italienne<br />
vient d’examiner un nouveau décret sur<br />
les flux et les contingents migratoires en<br />
<strong>2010</strong>. Contrairement aux prédictions, il<br />
n’y aura pas de contingentement de la<br />
main-d’œuvre régulière, mais seulement<br />
80 000 travailleurs saisonniers (dans le<br />
tourisme et l’agriculture), incluant 4 000<br />
travailleurs indépendants.<br />
• Outre l’incidence des restrictions imposées<br />
concernant les entrées et les séjours,<br />
certains pays ont noté une réduction des<br />
demandes de permis de résidence et de<br />
travail déposées par les non-nationaux.<br />
Le nombre de migrants admis en vertu<br />
du système espagnol de parrainage par<br />
les employeurs (régime général) est passé<br />
de plus de 200 000 en 2007 à 137 000 en<br />
2008. En Catalogne, région qui reçoit le<br />
plus d’étrangers, les demandes ont chuté<br />
de 15 % en 2008 (OIM, <strong>2010</strong>). Au cours<br />
du premier trimestre 2009, les premières<br />
demandes approuvées dans le cadre du<br />
programme britannique d’inscription des<br />
travailleurs ont baissé de 54 % (de 46 600<br />
à 21 300) par rapport au même trimestre<br />
de l’année précédente (OC<strong>DE</strong>, 2009b). En<br />
Islande, le nombre de travailleurs migrants<br />
en 2008 correspondait au tiers environ de<br />
celui de l’année précédente et était quasi<br />
nul au début de 2009 (OC<strong>DE</strong>, 2009a).<br />
• Selon un rapport de l’Agence européenne<br />
Frontex de gestion des frontières (2009),<br />
l’effritement des perspectives d’emploi<br />
devrait amener un plus grand nombre de<br />
personnes qui envisageaient de migrer sans<br />
autorisation à attendre que l’économie se<br />
relève, tandis que les migrants en situation<br />
irrégulière qui se trouvent déjà dans l’UE<br />
resteraient sur place, le resserrement des<br />
contrôles aux frontières n’incitant pas au<br />
retour vu les risques de ne pouvoir revenir.<br />
• En Fédération de Russie, la crise économique<br />
s’est traduite par une réduction du nombre<br />
de permis de travail délivrés aux étrangers.<br />
Par ailleurs, le gouvernement a établi<br />
de nouveaux règlements qui interdisent<br />
l’emploi de migrants dans certains<br />
secteurs, notamment la vente au détail<br />
et le commerce, dans lesquels travaillent<br />
beaucoup de non-nationaux originaires<br />
des républiques de la Communauté des<br />
Etats indépendants. Parallèlement, il a<br />
tenté de diminuer l’entrée de travailleurs<br />
temporaires en introduisant un barème<br />
fiscal différent pour les personnes qui<br />
résident plus d’une année sur le territoire<br />
(13 %) et celles qui sont considérées comme<br />
des migrants non résidents (30 %) (OSCE/<br />
ACTED, 2009).<br />
• La migration de retour s’est accrue dans<br />
le cadre du régime de libre circulation<br />
des personnes au sein de l’UE lorsque les<br />
conditions économiques et les perspectives<br />
d’emploi dans les pays de destination<br />
(tels l’Irlande et le Royaume-Uni) se sont<br />
détériorées davantage que dans les pays<br />
d’origine (la Pologne, par exemple) (OC<strong>DE</strong>,<br />
2009b). En septembre 2008, l’Espagne<br />
a encouragé les travailleurs migrants à<br />
rentrer chez eux en offrant une aide à la<br />
réintégration. L’offre a été acceptée par<br />
8 724 migrants, soit à peu près 10 % de<br />
la population admissible (OIM, <strong>2010</strong>). La<br />
République de Moldova et la Fédération<br />
de Russie ont introduit des programmes<br />
d’aide aux nationaux de retour. Face au<br />
resserrement de l’accès aux marchés du<br />
travail de l’UE et de la Fédération de Russie,<br />
les autorités ouzbèkes ont cherché d’autres<br />
destinations pour leurs travailleurs.<br />
• La France, l’Italie et l’Ukraine ont procédé<br />
à davantage de retours forcés (OIM, <strong>2010</strong>;<br />
Awad, 2009). Les pays sources ont publié<br />
divers rapports sur l’évolution du nombre<br />
de migrants qui ont quitté leur territoire<br />
pour rentrer chez eux. La migration de<br />
retour a diminué au Kosovo, en Lettonie, en<br />
Serbie et dans l’ex-République yougoslave<br />
de Macédoine, mais a augmenté en<br />
République de Moldova et en Ukraine. On<br />
dispose de peu de données sur la question,<br />
et celles qui ont été publiées ne font pas<br />
la distinction entre les retours forcés et les<br />
retours volontaires (OIM, <strong>2010</strong>).