ETAT DE LA MIGRATION DANS LE MONDE 2010 - IOM Publications
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<strong>ETAT</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>MIGRATION</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LE</strong> MON<strong>DE</strong> <strong>2010</strong> | cHanGEMEntS EnvironnEMEntauX<br />
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4. S’efforcer de trouver des solutions équitables<br />
lorsque les droits de propriété sont<br />
menacés, afin d’inciter les communautés à<br />
rendre leurs terres moins vulnérables.<br />
5. Affecter des budgets spécifiques et<br />
suffisants aux activités d’atténuation des<br />
risques de catastrophe.<br />
6. Intégrer l’atténuation des risques dans la<br />
planification du développement.<br />
7. S’assurer que les organismes qui exécutent<br />
les activités d’atténuation des risques de<br />
catastrophe présentent régulièrement<br />
des rapports aux organes de surveillance<br />
législatifs.<br />
8. Accorder des voies de recours aux<br />
communautés qui ont subi les effets<br />
d’une catastrophe naturelle par suite<br />
d’une négligence grave des acteurs<br />
gouvernementaux.<br />
9. Veiller à ce que des procédures adéquates<br />
soient en place pour alerter rapidement<br />
la population d’un danger imminent,<br />
et associer le plus possible les acteurs<br />
communautaires à la mise en œuvre.<br />
10. Veiller à établir des mécanismes de collecte<br />
régulière de données sur les dangers<br />
potentiels et les populations, à l’appui des<br />
plans d’urgence, et faciliter l’accès à ces<br />
informations.<br />
11. Rechercher et promouvoir la participation<br />
de la société civile et des communautés<br />
aux activités d’atténuation, en particulier<br />
aux initiatives de diffusion d’alertes<br />
précoces. Le rôle des Sociétés nationales<br />
de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge,<br />
en tant qu’auxiliaires des pouvoirs publics<br />
dans le domaine humanitaire, devrait être<br />
clairement énoncé dans la législation.<br />
12. Faire en sorte que les questions de genre et<br />
les besoins des groupes vulnérables soient<br />
convenablement pris en compte dans les<br />
lois et les plans d’atténuation des risques.<br />
On a mentionné que la migration n’est pas<br />
toujours la seule solution face aux effets<br />
des changements environnementaux. Il est<br />
important d’établir des stratégies qui favorisent<br />
d’autres modes d’adaptation, sans mouvement<br />
de population, pour améliorer la gestion des<br />
migrations (voir l’encadré 11).<br />
Encadré 11 : Renforcer les capacités locales d’atténuation des risques de catastrophe et<br />
d’adaptation aux changements climatiques : le cas du Mozambique<br />
Le Mozambique est l’un des pays africains les plus menacés par les catastrophes naturelles : entre 1976<br />
et 2007, il a été frappé par au moins 45 phénomènes naturels majeurs (crues, cyclones, tremblements de<br />
terre, périodes de sécheresse, etc.). Les incidences de ces événements sont amplifiées par la vulnérabilité<br />
chronique induite par une grande pauvreté, près de trente années de conflits, une infrastructure déficiente,<br />
une forte migration de transit vers l’Afrique du Sud, l’incidence accrue du VIH et le recul des capacités<br />
gouvernementales et locales. Dans un tel contexte, les catastrophes ont des effets dramatiques sur le plan<br />
humain : la Banque mondiale a estimé en 2005 que 25 % de la population du Mozambique présentait un<br />
risque élevé de succomber à une catastrophe naturelle (Dilley et al., 2005). La population risque aussi<br />
fortement d’avoir à se déplacer : les crues, par exemple, ont entraîné le mouvement de 200 000 personnes<br />
en 2001, 163 000 en 2007 et 102 000 en 2008 (INGC, 2009). On s’attend à ce que les changements<br />
climatiques accentuent encore la fréquence et l’intensité des cyclones et provoquent l’élévation du niveau<br />
de la mer et l’érosion des côtes. En outre, l’irrégularité des régimes de précipitations est censée prolonger<br />
les périodes de sécheresse et augmenter les probabilités de crue pendant la saison des pluies.<br />
Ces dernières années, le Gouvernement du Mozambique est parvenu, avec l’aide de la communauté<br />
internationale, à renforcer considérablement sa capacité de gérer les catastrophes et à adopter une<br />
approche anticipative et systématique axée sur l’atténuation des risques plutôt que sur la réaction à chaque<br />
phénomène. L’évolution du climat rend encore plus nécessaire une démarche globale et préventive qui<br />
intègre les changements attendus dans les plans élaborés et préconise une politique d’adaptation qui<br />
engage l’ensemble du Gouvernement.<br />
L’OIM a soutenu cette démarche en réalisant des projets avec des partenaires locaux et les Nations Unies,<br />
de l’assistance d’urgence aux familles touchées par les crues de 2007–2008 dans la vallée du Zambèze à la<br />
stabilisation des communautés déplacées à l’intérieur du pays. Elle a également mené plusieurs initiatives<br />
d’atténuation des risques de catastrophe qui ont comporté une collaboration avec les partenaires sur<br />
place, notamment des ONG, en vue d’appuyer le renforcement des capacités et de fournir une aide<br />
technique aux stations de radio communautaire dans les zones sinistrées ; on souhaitait en effet élaborer