Patrimoni de marjades a la mediterrània occidental: una proposta ...

a indique P.Ozenda (in Carte de la vegetation de Nice), par
les sols meubles des terrasses abandonnees. lis avaient ete
systematiquement defriches autrefois pour cultiver I'olivier (a
Breil-sur-Roya : Lavina) ou la vigne (Villars-sur-Var).
La partie superieure de ces versants, egalement cultivee
en oliviers, est couverte de Chenes verts (Quercus ilex), surmontes
parfois par la serie du Genevrier de Phenicie (Juniperus
Phoenicea), et des formations degradees, de garrigue ou
de pelouse (Saint-cezaire) (BARBERO, M. et aI., 1973).
Les conditions plus difficiles du fond des gorges de la
Siagne, attestees par la presence de la serie du Charme (Carpinus
betulus) malgre la faible altitude de 160 metres, n'empechent
pas Ie chene vert de s'imposer rapidement sur les
premieres pentes de I'adret, surmonte par Ie Chene pubescent
associe au Pin d'Alep (Pinus halepensis). Le chene
pubescent domine ensuite tout Ie plateau superieur.
Les ubacs de la partie orientale du departement sont
couverts par la serie du Charme-houblon (Ostrya carpinifolia)
qui s'eleve au-dessus des olivaies et du Chene pubescent
(Breil-sur-Roya).
Des formations degradees sont liees au caractere
rocailleux du sol et a la pratique de I'elevage au-dessus du
domaine de I'olivier : serie du Genevrier de Phenicie (adrets
de Sigale et de Breil), ou garrigue et pelouse.
En raison de I'histoire quaternaire de la region, beaucoup
d'especes endemiques existent et la quasi-totalite du
departement est c1asseeen ZNIEFF (Zones d'interet ecologique,
faunistique et floristique).
QUE FUT ET QU'EST DEVENUE
LA PLACE DES TERRASSES DANS LE DOMAINE
MEDITERRANEEN DE ALPES-MARITIMES?
L'evocation du contexte humain des amenagements en terrasses
de culture dans les Alpes-Maritimes et des aires d'etude
choisies, do it tenir compte de deux points de vue: quel
est la place de cet heritage dans I'espace actuel? Dans
quelles conditions les terrasses ont ete creees et utilisees
avant Ie debut du XXeme siecle?
•
Le peuplement actuel des Alpes-Maritimes se localise
principalement dans une bande littorale d'une vingtaine de
kilometres, ou des noyaux urbanises tendent a se rejoindre
au sein d'une zone de fortes densites, quelques prolongements
remontant la basse vallee du Var. Mais dans d'autres
vallees, les Moyen et Haut Pays, les bourgs ont moins de
2000 habitants, entoures de nombreux villages perches qui
depassent rarement 300 habitants. La carte ci-contre, etablie
par A. DAGORNE et J.-Y. OTIAVI en 1999 a partir de
sources statistiques de I'INSEE presente la distribution de la
population des Alpes-Maritimes a cette date: elle est tres
inegale et Ie grand vide des Moyen et Haut Pays pose Ie
probleme de I'entretien de I'espace rural. ..
Dans la bande littorale les terrasses continuent de
structurer les pentes, raides meme a faible altitude, mais
disparaissent sous les constructions urbaines, ou
accueillent les villas peri-urbaines et entament ainsi une
nouvelle phase de leur histoire, supportant Ie chemin d'acces
a une villa et Ie parking individuel, une piscine parfois,
un garage, les plates-bandes du jardin d'agrement, sous
quelques oliviers multiseculaires... Si quelques cultures
s'observent en dehors des vergers d'oliviers he rites,
(vignoble de Bellet, floriculture des communes de I'agglomeration
ni~oise), c'est Ie plus souvent sur des planches
elargies au bulldozer et non sur des terrasses retenues par
des murs de pierre seche.
Au contra ire, avant Ie XXeme siecle Ie littoral etait peu
peuple a I'exception de Nice. Les villes du rebord des Prealpes,
au contact du moyen et de I'avant-pays, etaient relativement
les plus importantes (Grasse, Vence). Les espaces
etaient amenages de fa~on intensive par des activites agricoles
profitant du climat mediterraneen au sens strict,
quelques espaces plans, coteaux bien exposes et de marches
importants qui encourageaient la speculation agricole
(cereales, huile, vin et apres 1860, plantes a parfum et
fleurs coupees).
A I'interieur, les centres ont moins de 2000 habitants,
(Saint-Etienne de Tinee, Puget-Theniers, Saint-Martin de
vesubie). Les villages perches sont tres calmes une grande
partie de la semaine. Les terrasses de culture sont partout
dans Ie paysage (en adret du moins car les forNs des ubacs
les cachent presque integralement), mais au-dela d'une petite
surface occupee par quelques jardins villageois et les
planches entretenues des villas recentes, les terrasses sont
recouvertes de formations herbacees ou arbustives, arborees
sur les hauts de versant. Autrefois existait une zonation significative
: au-dela de jardins plus nombreux, des oliviers et
vignes etaient associes en ligne (