Patrimoni de marjades a la mediterrània occidental: una proposta ...

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Une heure et demie est necessaire pour atteindre Ie fleuve et en remonter par deux sentiers empierres (calades). Ce qui est aujourd'hui un circuit touristique de randonnee ou une promenade familiere aux habitants permettait d'atteindre des terroirs qui comptaient parmi les plus riches de la commune au XIXeme siecle. Les gorges de la Siagne sont un canyon encaisse dans I'epaisse serie calcaire du Jurassique moyen des plateaux qui dominent I'avant-pays des Prealpes de Grasse. Le fleuve atteint Ie cceur d'une combe allongee du Nord-Ouest au Sud-Est, ou affleurent les argiles du Keuper (Trias) Le versant de Saint-Cezaire-sur-Siagne offrait a I'agriculture une grande variete de sites pour cultiver jusqu'au XIXeme siecle cereales, vignes et oliviers, puis I'olivier seulement au debut du XXeme siecle. Nord et Sud des gorges s'opposent par leur morphologie. Dans la partie septentrionale de I'aire etudiee, sous les corniches discretes qui marquent Ie passage du plateau a I'abrupt des gorges, la pente est superieure a 40%, reguliere, tapissee d'eboulis OU des fragments calcaires sont emballes dans une matrice argilo-limoneuse claire. Une breche cimentee devait recouvrir Ie versant regularise avant I'encaissement des ruisseaux. Ces eboulis etaient un materiau relativement meuble pour I'agriculteur qui entaillait Ie versant. Des blocs de calcaire et de breches permettait I'edification de murs de soutenement. Vers I'aval (Les Moulins, Ie Serre, les Suquets) s'impose la marque de I'erosion regressive qui s'exer
La quasi-totalite du versant a ete cultivee en oliviers, divisee en petites parcelles amenagees en terrasses, accompagnees souvent d'un cabanon muni d'une citerne. Un sondage dans les matrices cadastrales de 1734 a 1913 a montre I'importance et I'evolution rapide de I'utilisation du sol. Les terrasses sont pratiquement toutes anterieures a 1820, sauf dans la partie irrigable. En effet les premieres pentes de la base de I'adret ont ete marquees par une augmentation des «terres arrosables» au debut du XXeme siecle. Toutefois leur valeur dependait de la duree de I'ensoleillement qui permettait la culture du chanvre parmi deux cultures annuelles possibles : «chanvre ou ble, haricots ou autres legumes et herbages» (ETAT DE SECTION ... 1820). L'abandon est deja net en 1913. Les premieres pentes, ou vigne et oliviers etaient associes, se specialisent dans celie de I'olivier a la fin du XIXeme siecle. Elles furent ensuite recouvertes de friches et bois. La partie superieure connut un accroissement des labours associes a I'olivier entre 1734 et 1820 (peri ode pendant laquelle nombre de terrasses durent etre construites), avant d'etre a son tour couverte de friches apres la deuxieme guerre mondiale. L'importance des cultures en 1820 faisait de I'adret des gorges un terroir assez opulent grace aux terres arrosables et aux cultures associees. Ce sont les crises agricoles de la fin du XIXeme siecle, I'attraction des chantiers de construction et Ie developpement des fonctions d'accueil sur Ie littoral, les bouleversements provoques par les deux guerres mondiales ainsi que les difficultes d'acces qui sont responsables de I'abandon. Aujourd'hui I'interet de cette aire c1assee dans Ie POS en zone naturelle protegee (NA) conduit a chercher et a prevenir les incendies par des debroussaillages lies a des operations de renovation de I'oliveraie. Des operations de sauvegarde du patrimoine ont aussi lieu, a I'initiative de la Mairie et du SIIVU (Syndicat Intercommunal a vocation unique de la Haute-Siagne) : renovation de batiments, de constructions de pierre seche sentiers empierres ou «calades». L'inventaire du Patrimoine naturel et I'etablissement de fiches ZNIEFF (Zones naturelles d'interet ecologique, floristique et faunistique) viennent confirmer I'interet de I'espace amenage des gorges. La Siagne coule dans une veritable foret-galerie de Charme (Carpinus betulus), exceptionnelle pour Ie departement. Plusieurs especes rares s'y rencontrent, comme Galanthus nivalis, Equisetum hievale, Ranunculum macrophyllus et la tres belle Scilla italica. L'aire des gorges a ete proposee comme site interessant pour la Directive Habitats 92 /43/ CEE / du Conseil du 21 /05/ 1992, concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la flore et de la faune sauvages. L'etude de ce site est en cours. Cette directive est plus connue sous Ie nom de Natura 2000. Aire d'etude Aire amenagee en terrasses Superficie (Km 2 ) 1,496 1,216 267. Saint-Cezaire-sur-Siagne. Les gorges (B). Aire amenagee en terrasses. L'espace amenage (fig. 304) est exceptionnellement important dans cette aire (81,2% d'une aire de 1,496 km 2 ). Les seules portions d'espace qui ne Ie soient pas sont des pentes tres raides de I'amont des vallons secs, les corniches rocheuses, et quelques passages reserves aux deplacements des troupeaux ((arraire) entre Ie plateau et les patures du fond de la vallee . Superficie (Km2) % Bon etat 0,237 19,51 Mauvais etat 0,909 74,77 Detruites 0,067 5,53 Total 1,214 99,81 268. Saint-Cezaire-sur-Siagne. Les gorges (B). Etat de conservation des terrasses. Oliviers Non reconnaissables Total Superficie (Km2) 0,245 0,973 1,218 20,11 80,05 100,16 Si I'on exclut les jardins attenants au village et non compris dans I'aire etudiee, I'olivier est la seule culture (fig. 306). Tenir compte des seuls oliviers visibles serait errone car la quasi-totalite de la surface amenagee est couverte aujourd'hui de formations vegetales naturelles. Productives Non productives Total Superficie (Km 2 ) 0,178 1,039 1,217 271. Saint-Cezaire-sur-Siagne. Les gorges (B). Utilisation agncoles des terrasses. 14,66 85,43 100.08 •
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