S-380565_COMPLETO.pdf

CUOLÉIIA. 133
priété d'arrêter subitement la diarrhée et même les vomissements,
quand ils existent.
Dans la période algide, si les accidents ne sont pas encore
très-prononcés, on peut de nouveau recourir à l'ipécacuanha,
au sulfate de soude.
Hôpital Saint-Thomas à Londres. — Le traitement a consisté
principalement dans l'administration d'un vomitif et de cataplasmes
sinapisés sur le creux de l'estomac.
Ducros recommande l'ipécacuanha donné coup sur coup à
la dose de 75 centigr. dans la cyanose complète et a obtenu de
très-heureux résultats. C'est suivant lui le seul remède auquel
on puisse avoir confiance lorsque le choléra est arrivé à sa
dernière période.
Speyer. — L'ipécacuanha ressemble, quant à son action pathologique,
à la saignée. Donné à dose vomitive, il agit comme
altérant sur tout le système nerveux, en même temps qu'il
influence spécialement les systèmes cutané et ganglionnaire
périphériques en écartant les spasmes qui s'y montrent. Le
canal intestinal inférieur va. fonctionner d'une manière normale,
après que l'action de l'ipécacuanha sur le tube supérieur
aura été manifeste. Prescrit à dose fractionnée, c'est
toujours le même effet qu'il produit, c.-à-d. en effaçant les
disproportions qui existent dans tout le système nerveux. Disons
que dans le choléra, l'ipécacuanha est l'antispasmodique
altérant le plus puissant. Son action est augmentée par une
infusion chaude de camomille, de menthe, de mélisse..
Lombard. — Le vomitif est précisément l'agent qui peut être
le plus utile dans l'état d'inertie du cholérique. Je donne
70-75 centigr. tous les quarts d'heure, jusqu'à ce qu'une réaction
franche se manifeste.
Gouttes russes. — Vf vin d'ipécacuanha 8.00, laudanum Syd.
4.00, essence de menthe 5.00, teinture de valériane éthérée
15.00. M. S. 4-5 fois 15-20 gouttes.
Gloner. — Mes expériences sur l'emploi de l'ipécacuanha sont
celles-ci :
Dans une infinité de cas qui dénotaient une atteinte de l'épidémie
cholérique avec courbature, abattement, anorexie,
fièvre, nausées, douleurs de ventre, maux de tête, sans diarrhée
ni vomissements, je débutais par un vomitif, et j'eus en
général la satisfaction de ne pas voir progresser la maladie.
Après 3-4 vomissements le malade se sentait mieux, son moral
se relevait, les nausées, les coliques disparurent. La fièvre
subsistait encore, mais à un moindre degré. En quelques
GLONER. 8