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ÉRYSIPÈLE. 327
maladie je constate un catarrhe gastrique très-accusé, je
prescris un émétique avant de commencer le vin de quinquina.
Si le délire révèle l'alcoolisme, je fais ajouter au vin de quinquina
30-80.00 d'eau-de-vie et 15-20 gouttes de laudanum.
Fer. — Kissel. — Dans l'érysipèle épidémique il faut
d'abord, en suivant un régime diététique sévère, neutraliser
les acidités qui encombrent l'estomac et les intestins et donner
ensuite le remède qui convient à l'épidémie, savoir : dans
les cas légers, celui qui en temps d'épidémie agit sur le foie,
sur les reins; et dans ceux de mauvais caractère ou de plus
grande intensité, à un remède modificateur du sang.
De nos jours c'est au fer ou au cuivre que nous nous adressons,
surtout s'il y a grande prostration des forces, du délire,
du sopor.
Dès que le délire prédomine, nous recourons, comme toujours,
de préférence à l'acétate de zinc à la dose de 2-6.00 par
jour, la plupart du temps combiné au fer ou au cuivre.
En général, nous nous abstenons de moyens locaux, à moins
que nous ne voulions hâter la guérison par l'application du
même remède, modificateur du sang, que nous employons
à l'intérieur, soit :
Vf oxyde noir de cuivre 1.00, axonge 30.00. M.
if sulfate de fer 4.00, axonge 30.00. M.
Il y a des auteurs qui prescrivent le perchlorure de fer.
if perchlorure de fer 1.50, eau de laitue 30.00, eau de menthe
24.00, sirop de gomme 30.00. M. S. A prendre par cuillerées
à café.
Vf perchlorure de fer liquide gtt. 50-80, acide nitrique 4.00,
eau distillée Ife ij, sucre 60.00. M.
ÉRYSIPÈLE AVEC DÉLIRE. — Trousseau. — Dans beaucoup
de cas le délire qui complique l'érysipèle tient au mauvais
état du sang et comme, pour modifier cet état, il n'est pas de
meilleur moyen que d'introduire dans la circulation un stimulus
nouveau par l'intermédiaire des aliments, je donne à manger
à mes malades dès que la fièvre a perdu de son intensité,
sans tenir compte de la sécheresse de la langue, qui n'est souvent
que le signe de l'abstinence, comme on l'a constaté
maintes fois chez les naufragés.
Béhier. — Dans l'immense majorité des cas le délire de
l'érysipèle est un délire purement nerveux. Il faut combattre
avec force l'opinion qui rattache le délire de l'érysipèle à une
inflammation méningée. — Le délire devra être combattu dès
le début, parce que le système nerveux s'habitue vite à cer-