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376 FIÈVRE TYPHOÏDE.
Graves. — L'idée de vouloir guérir le typhus par les purgatifs
est absurde.
Griesinger. — Les émétiques qui en 1846 ont encore trouvé
un chaud défenseur dans Puchelt pour juguler la maladie, et
qui dans les temps anciens ont été généralement employés
pour enrayer les symptômes gastriques au début de la maladie,
sont pour la plupart nuisibles, en ce sens qu'ils provoquent
la diarrhée ou l'augmentent et entretiennent pour
des temps indéfinis des gastralgies et des nausées. On leur
peut tout au plus accorder une place dans les cas de bronchites,
pour éliminer les matières muqueuses qui encombrent
les bronches et provoquent des accès de suffocation. De même
nous rejetons les purgatifs et déjà depuis longtemps personne
ne croit plus aux succès de Laroque avec son eau de Sedlitz.
Les cas nombreux dans lesquels on faisait purger les malades
ont traîné en longueur et ont eu des suites funestes. Ils sont
quelquefois indiqués dans la convalescence, mais encore devrat-on
choisir les évacuants les plus doux.
Lietzau. — La méthode antigastrique est en général contreindiquée
dans la fièvre typhoïde, celle-ci n'est pas un morbus
yastricus, les évacuations ne soulagent jamais.
Canstatt. — Je suis du même avis que Schoenlein, qu'un
émétique est plutôt nuisible qu'utile dans la fièvre typhoïde.
L'émétique provoque une irritation de la muqueuse intestinale
et augmente l'éruption exanthémateuse, de même qu'un
vésicatoire ou un sinapisme multiplie la variole sur la peau,
là où on les applique.
Chomel. — La méthode évacuante, comme méthode exclusive
de traiter la fièvre typhoïde, est abandonnée de nos jours par
tous les praticiens; on devra surtout éviter les purgatifs quand
survient la période des ulcérations intestinales.
Méthode altérante. —Calomel.— Abel (à Dusseldorf, en
1791). — J'ai employé le calomel à la dose de 60-80 centigr.
à la fois dans la fièvre putride aiguë, et, loin de nuire, j'en ai
retiré les résultats les plus satisfaisants.
Autenrieth. — Après la saignée, mon remède principal c'est
le calomel combiné avec la magnésie ou avec l'amidon, si déjà
il existe de la diarrhée.
Huss. — Dans la période dite d'irritation, avec congestion
vers la tête et délire, alors que la langue est fortement chargée,
l'haleine de mauvaise odeur, le ventre tuméfié, je donne
le calomel à la dose de 70 centigr. à la fois et le fais suivre de