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FIÈVRE TYPHOÏDE. 377
quelques cuillerées d'huile de ricin, si nul effet n'en est suivi
après 2-3 heures.
Wedemeyer (1814) et Lesser (1850) recommandent de fortes
doses de calomel.
Tauflieb (1850) a traité 518 sujets affectés de fièvre typhoïde
en leur prescrivant 25 centigr. à 1.50 de calomel. Chez 303 il
en est résulté une amélioration étonnante, 60 individus succombèrent,
et chez les autres on n'a pas remarqué de changement
notable.
Rosch. — Dès que la maladie se fut déclarée comme fièvre
typhoïde, je prescrivis le calomel à la dose de 50 centigr. à-1.00.
Dans la plupart des cas, la diarrhée, la fièvre, la sécheresse et
les symptômes nerveux cessèrent et le malade entra en convalescence
sans qu'il eût à parcourir toutes les périodes de la
fièvre, du moins était-ce là un cas exceptionnel. Ce médicament
excite vivement le foie et est un grand dépuratif du sang.
Sicherer n'a perdu que 19 malades sur 640 qu'il avait à traiter;
il est vrai qu'il comptait au nombre des typhiques ceux
qui étaient atteints de fièvre gastrique.
Hirsch. — Dans l'iléo-typhus, je regarde le calomel à haute
dose comme un remède divin et qui fait rarement défaut
alors que le ventre est douloureux, météorisé, tendu et sensible
à la pression, la respiration courte comme dans une péritonite,
la langue rouge et sèche, qu'il y a vomissement, pulsation
épigastrique, anxiété, exaltation des sens. Je donqe
ordinairement 50 centigr. de calomel à la fois, rarement
2 prises dans la journée et pas plus de 3-4 doses en tout.
L'action de ce médicament estpour ainsi dire magique ;car,
déjàaprès une seule prise, nous voyons souvent que les vomissements,
les douleurs abdominales, le météorisme cessent, que
l'abdomen devient souple, la langue humide, le pouls tranquille,.l'intelligence
nette.
Puchelt. — Le résultat de mes expériences sur le calomel
peut se résumer en ces trois propositions:
1) Il y eut notable amélioration des symptômes typhiques,
et la maladie ne dura que peu de temps.
2) La fièvre fut amendée sans qu'il y eût abréviation du
décours ; quelques malades moururent, d'autres guérirent.
3) Il n'y eut ni amendement ni changement notable dans la
maladie.
Thielmann (à Pétersbourg, 1846). — Je prescrivis le calomel
à la dose de 25-50 milligr. toutes les 2 heures avec une diète
lactée. Déjà quelques heures plus tard il survint une sueur