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GOUTTE.
au dehors par quelque soupape de sûreté sous peine de faire
explosion en dedans. Si la matière morbifique ne trouve pas
d'issue par les voies extérieures, l'excès de principes récrémentiels
se porte sur les viscères internes et cause des désordres
bien autrement sérieux que les accidents dont on a troublé
la marche naturelle et salutaire.
Niemeyer. — Les anciens auteurs regardaient la goutte
comme un noli me tangere, et aujourd'hui encore on ne saurait
trop blâmer l'usage intempestif des médicaments contre
cette maladie.
Trousseau. —Je ne fais rien, absolument rien contre les attaques
de la goutte aiguë, alors surtout qu'elles prennent un
individu dans la force de l'âge. J'ai toujours vu que la crise
passée, le malade en sortait dans des conditions meilleures et
que, par quelques jours de souffrance, il avait acheté une série
de bons mois de santé parfaite.
Méthode antiphlogistique. — A moins d'indication particulière,
on ne saurait recommander dans la goutte les émissions
sanguines. C'est d'une saignée du bras, pratiquée pendant
un accès, que mourut l'amiral Suffren.
Sydenham ne permet la saignée que chez les malades encore
jeunes, échauffés par les excès du vin et seulement au début
des premiers accès, jamais autrement.
Fr. Hoffmann recommande d'appliquer les ventouses sur la
plante des pieds tous les 3 mois et prétend que cette méthode,
dont il s'est servi pour lui-même/ a été utile à un grand nombre
de personnes.
Méthode évaôuaiite. — Les purgatifs, et surtoutles drastiques,
ont été tour à tour vantés et repoussés. Ces agents médicamenteux
dont se composent la plus grande partie des remèdes
secrets, ont fait la réputation de plusieurs empiriques.
Sydenham regarde les purgatifs comme pernicieux et il
repousse même les minoratifs, soit au début, soit à la fin de
l'accès, et même dans les intervalles.
Cheine n'approuve pas la proscription absolue des purgatifs.
Neumann prescrit dans la goutte aiguë:
if sulfate de magnésie 30.00, élixir de Haller 4.00, teinture
de colchique 8.00, eau de mélisse 180.00, sucre blanc 15.00. M.
Méthode diaphorétique.— Desault prétend que les sudorifiques
sont les véritables spécifiques de cette affection. Selon
cet auteur, la cause de la goutte c'est le défaut de transpiration
insensible.
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