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PÉRIOSTITE. 573
purgatifs, les dérivatifs, etc. La seule chose qui convient, ce
sont des incisions profondes jusqu'à l'os; alors les douleurs
cessent et les dangers d'une nécrose imminente seront écartés.
La périostite chronique,qui attaque la plupart du temps les
os superficiels, tels que l'ulna, le tibia, le fibula, se déclare
aussipar une tumeur dure, non circonscrite, dont la saillie se
confond insensiblement avec la surface de l'os avec lequel elle
fait corps; mais des douleurs fixes dans le lieu où elle doit se
développer la précèdent ordinairement longtemps avant, et
elle est presque toujours un symptôme d'affection syphilitique
invétérée.
Graves. — La périostite diffuse est du domaine de la chirurgie;
elle occupe une grande surface du périoste et doit son
origine à un refroidissement ou à une lésion traumatique.
La périostite circonscrite appartient à la thérapeutique
médicale; elle est rarement rhumatismale, mais repose le plus
souvent sur une cause spécifique, telle que les scrofules, Ja
syphilis, l'hydrargyrose. L'os participe plus ou moins au processus
inflammatoire de son enveloppe ; de là diverses variétés.
La périostite syphilitique est l'apanage d'un âge déjà avancé,
PÉRIOSTITE DE LA TÊTE. — N'est pas à confondre avec !e
rhumatisme de la tête ou la névralgie.
La périostite de la tête se manifeste de trois manières :
J) Par des plaques tuméfiées dures, très-sensibles à la pression,
d'où s'irradient les douleurs. Elle est facile à reconnaître;
2) Par une douleur sourde sans points centraux. La tuméfaction
de quelques plaques partielles nous met sur les traces
du mal. Souvent la phlegmasie ne se borne pas à quelques
plaques, mais s'étend sur toute une moitié de la tête;
3) Cette troisième espèce est assez difficile à diagnostiquer.
II y a céphalalgie d'abord intermittente avec exacerbations le
soir, puis pression et pesanteur de la tête ; les yeux sont ternes,
manquent de vivacité. Les douleurs siègent tantôt à l'os
frontal, tantôt à l'os occipital. Peu à peu les intermittences se
rapprochent, les douleurs augmentent; pendant le jour elles
sont tolérables, mais dans la nuit elles sont insupportables.
Le sommeil manque. L'opium aux plus fortes doses ne soulage
pas; nul effet des autres narcotiques, du froid, des émissions
sanguines. Dans plusieurs cas il y a prolapsus d'une paupière,
ce qui pourrait faire croire à un vice organique du cerveau
même, tandis que c'est le périoste interne qui est en souffrance.