S-380565_COMPLETO.pdf

fiHUMATjSMJS. ' 655
Récamier a recours au tartre stibié si la maladie s'est localisée
sur un seul membre.
Jaccoud. — Dans les cas intenses, avec violentes douleurs et
fièvre au-dessus de 39° fauteur débule, chez les individus
robustes, par le tartre stibié à 4o-30 centigr. dans un julep
gommeux. S. Toutes les 2 heures une cuillerée. Deuxième jour
repos. Troisième jour répétition de la potion stibiée, si les
douleurs sont encore intenses. Dans les cas de moyenne intensité,
si le malade est robuste il y a encore avantage de donner
le tartre stibié en une seule fois. Dans la mono-arthrite fébrile
et accompagnée d'épanchements liquides, le tartre stibié est le
moyen par excellence.Le traitement par le tartre stibié abrège
la durée delà maladie, rend les complications viscérales moins
fréquentes et moins graves et la péricardite ne s'accompagne
pas d'épanchement. Le traitement est ensuite continué par le
sulfate de quinine ou les alcalins.
Nitrate de potasse. — Martin- Sol on prescrit le nitrate de
potasse à la dose.de 20 cO.OO parjour, étendu dans plusieurs
litres de tisane. Il prévient, selon lui, les complications cardiaques,
rend les convalescences très-courtes et les rechutes
moins fréquentes, mais il est sans action sur le rhumatisme
articulaire fixe et contre celui qui, atteignant plusieurs jointures,
est tout à fait apyrétique. On prescrira d'abord des
doses modérées et l'on augmentera progressivement en surveillant
avec soin les effets produits.
Rrockley avait déjà prôné le nitrate de potasse à la dose de
30-40.00 dans un véhicule mucilagineux contre le rhumatisme
articulaire fiévreux.
Aran, Gendrin vantent beaucoup les précieuses qualités du
nitrate de potasse dans le rhumatisme aigu, en regrettant qu'il
ne soit pas supporté par des estomacs un peu faibles.
Sulfate de quinine. — Phœbus. — La quinine à haute dose
agit comme narcotique ainsi que beaucoup d'autres amers.
Trousseau. — Le suifale de quinine est le remède généralement
employé dans les hôpitaux de Paris, à l'exception peutêtre
de quatre.
Briquet fut un des premiers qui ait remis en honneur la quinine
en la substituant au quinquina qu'avait employé déjà
Morton. On commence, d'après lui, par i.00, puis on l'élève
progressivement à 1.50-2.00. On ne doit pas dépasser 3.00.
On la suspendra, on éloignera de beaucoup les doses dès que
des vertiges, de la surdité et l'affaiblissement de la vue indiqueront
une action toxique sur l'encéphale.