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PARALYSIE.
Brown - Sequard a démontré expérimentalement que la
strychnine n'est indiquée dans les maladies de la moelle épinière
qu'après la période de congestion et de phlegmasie.
Bretonneau formule de la manière suivante les cas où l'application
de la noix vomique doit être tentée :
1) Les paraplégies symptomatiques d'une lésion de la moelle,
alors que les symptômes primitifs sont passés et qu'il ne reste
que la paralysie;
2) Celles qui suivent une inflammation de la moelle ou de
ses membranes, lorsque tous les phénomènes d'irritation locale
sont dissipés depuis longtemps ;
3) Celles qui suivent le mal de Pott, lorsque la carie osseuse
est guérie et que l'affaissement des vertèbres s'est complètement
effectué ;
4) Les paralysies diverses qui sont développées sous l'influence
du plomb;
5) La noix vomique est peu utile dans l'hémiplégie, et en général
dans toutes les paralysies qui tiennent à une lésion du
cerveau.
Andral. — Il est des cas où par une sorte d'habitude la
paralysie semble encore persister après la résorption de l'épanchement;
alors elle peut céder aux alcalis de la noix vomique
et de la fausse angusture.
Pêtrequin. — La noix vomique agit notablement sur l'atonie
circulatoire qu'elle stimule. Elle agit plutôt sur les parties inférieures
delà moelle que sur les supérieures, et sur les membres
abdominaux que sur les membres thoraciques. Elle exerce
de plus une action différente sur les deux ordres des nerfs,
les moteurs et les sensitifs. Segalas a démontré que la strychnine
convulsionnait encore les animaux décapités.
En thèse générale, on peut dire que la paraplégie, toutes
choses égales d'ailleurs, est celle qui cède le plus heureusement
à la médication strychninée.
On en retire beaucoup d'avantages aussi dans la paraplégie
saturnine, c'est même le moyen le plus énergique et le plus
sûr. Il réussit également dans les paralysies traumatiques,
après avoir préalablement dissipé la perturbation organique.
Les préparations de noix vomique sont contre-indiquées:
1) chez les sujets pléthoriques ; 2) chez ceux dont la circulation
est active ; 3) chez ceux qui ont une idiosyncrasie phlegmasique
ou une tendance aux congestions de la tête et de la poitrine.
L'âge avancé est une circonstance défavorable.
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