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322 ÉltYSirÈLE.
Laurence, Bouillaud considèrent la saignée comme le moyen
le plus efficace qu'on puisse opposer à l'érysipèle.
Cullen, Richter, Vogel, J. P. Frank, Joan. Frank, Corvisart,
Dupuytren, Rostan, divers médecins américains, admettent
l'utilité des émissions sanguines.
Jobert prescrit dans tous les cas la saignée d'une manière
absolue.
Naumann prétend qu'on doit avoir recours à la saignée,
même lorsque l'érysipèle est accompagné de symptômes adynamiques
chez les vieillards.
Gintrac. — La saignée m'a paru produire des effets réellement
avantageux, non dans le but d'abréger notablement la
durée de l'érysipèle, de le juguler, mais afin de diminuer la
congestion sanguine qui l'accompagne, la tendance à sa propagation
et à prévenir l'envahissement des organes intérieurs.
La plénitude du pouls, sa dureté, sa fréquence, l'intensité
de la chaleur, de la tuméfaction, de la céphalalgie fournissent
l'indication de la saignée. Sur 164 malades de la
clinique j'ai prescrit la saignée 42 fois, un malade seulement
a succombé. Chez 41 la marche de la maladie a été heureusement
modifiée. La saignée du pied peut être avantageuse
comme plus essentiellement révulsive.
Contre :
Williams.— L'expérience prouve que l'érysipèle ne doit pas
être traité comme une véritable phlegmasie, quoiqu'il porte
le cachet d'une maladie inflammatoire.
Louis. — La saignée n'a, chez 33 malades, abrégé la durée
de la maladie que de trois quarts de jour, d'où je conclus à
l'inutilité de la saignée.
Chomel, Blache. — Il ne faut user qu'avec une extrême réserve
d'un moyen qui tantôt ne fait que pâlir l'exanthème,
sans en abréger la durée, et tantôt produit des accidents trèsfâcheux.
Bousquet. — De tous les malades que nous avons vus atteints
d'érysipèles, les seuls qui aient couru des dangers, sont ceux
chez lesquels la méthode antiphlogistique a été employée.
Andral signale la facilité avec laquelle se manifestent des
accidents nerveux chez les individus qui ont été débilités par
de nombreuses évacuations sanguines.
Bally. — Les saignées sont propres à aggraver les symptômes,
à faciliter l'invasion d'un délire, à lui donner de l'intensité
et à prolonger la maladie.
Bêhier. — Dans la forme inflammatoire vous pouvez em-