S-380565_COMPLETO.pdf

FIÈVRE TYPHOÏDE. 375
des principes délétères qu'elle contient, ce sont les purgatifs
salins, qui facilitent singulièrement cette dépuration en augmentant
la sécrétion de la bile, du suc pancréatique et des
intestins, sans débiliter le malade. Nous avons obtenu par les
purgatifs, dans les fièvres typhoïdes ou putrides, des résultats
plus avantageux que par tout autre moyen employé par nous.
Lerminier. —Bretonneau recommandait les évacuants.
Laroque. — Après avoir débarrassé l'estomac des matières
nuisibles qu'il peut contenir et avoir déterminé forcément la
sortie de la bile, renfermée dans la vésicule hépatique, par
un vomitif, j'ai toujours recours aux purgatifs doux, p. e. à
l'eau de Sedlitz, 30-48.00, par grands verres, de 20-20 minutes.
Au fur et à mesure que le météorisme et le gargouillement se
dissipent, que les symptômes généraux s'améliorent, je diminue
Ja dose de l'évacuant, pour en cesser tout à fait l'usage,
lorsque les battements du pouls sont plus rares que dans l'état
normal, quand les parois abdominales sont plutôt aplaties que
distendues, quand la chaleur de la peau est douce comme
dans l'état physiologique, quand enfin il n'est plus possible
de provoquer le gargouillement de la fosse iliaque droite par
des pressions alternatives. C'est pour l'ordinaire au bout de
7-10 jours de traitement évacuant que la plus grande partie
des symptômes ataxiques a disparu.
Piedagnel. — Le traitement par les purgatifs répétés est le
meilleur moyen de ceux connus jusqu'à ce jour.
Reau. — Le traitement de Beau, dont on a apprécié si souvent
les heureux résultats, peut se formuler par ce triple
aphorisme : laver le sang par des boissons délayantes; laver
l'intestin par les purgatifs; laver la peau par des lotions
froides.
Rlachez. — Il faut évacuer le liquide dothiénentérique, éminemment
toxique; il faut nettoyer ces latrines vivantes, et
pour cela il faut purger. Tous les purgatifs sont bons, pourvu
que l'on obtienne des évacuations.
Louis. — Après avoir analysé les principaux modes de traitement
suivis dans la fièvre typhoïde, je suis porté à regarder
les évacuants comme supérieurs aux autres moyens thérapeutiques.
Non-seulement ils diminuent la mortalité, mais ils
ont aussi pour résultat d'abréger la durée de la maladie.
Grisolle. — La fièvre typhoïde, traitée par les évacuants, ne
m'a donné qu'une mortalité de près d'un septième. Par les
autres méthodes je perdais un quart de mes malades.
Contre: