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28 ALIÉNATION MENTALE AIGUË.
donner des hallucinations et des illusions de toute espèce, do
jeter dans le délire. Eh bien, la voie de l'induction m'a conduit
à l'emploi d'une médication véritablement homœopatluque
(moins la dose), ou si l'on veut substitutive.
Stoerk, Barton, Gunther, Tholl, Amelung, préconisent la stramoine
contre la manie dite abdominale.
Amelung. — teinture de semences de stramoine 8.00. S.
2-4 fois par jour 10-30. gouttes.
Chanvre indien. — Moreau cite un cas d'hallucination
guéri momentanément par des douches sur la tête, des sangsues,
des ventouses à la nuque, des pilules d'aconit et de belladone.
Mais, comme elles devinrent peu de temps après plus
fortes que jamais, il résolut de produire une perturbation
générale à l'aide du haschich et en donna l'extrait pendant
trois jours à la dose de 5 centigr., puis de 10 dans du café.
Les effets du haschich dissipés, le malade se trouva complètement
débarrassé de ses hallucinations.
Hydrate de chloral. — Westphale. — Dans la mélancolie
avec excitation et dans la manie avec fureur, l'hydrate de
chloral paraît agir d'une manière si favorable que tout moyen
de répression devient inutile.
Bains prolongés et irrigations continues. — Brierre
deBoismont a fait usage des bains prolongés et des irrigations
continues dans 62 cas. La plupart des malades étaient atteints
de manie aiguë, d'exaltation maniaque, de monomanie.
Les bains doivent être donnés dans un lieu demi-obscur,
fermé; leur durée a presque toujours été de 10-12 heures,
quelquefois même de 15 ; la température de l'eau était de
28°-30° centigr., un peu moins élevée en été.
Lorsque les malades sortent du bain, la température de l'eau
n'est plus que de 18°-20°. Mais pour éviter une congestion
vers la tête, on laisse tomber sur cette partie un filet d'eau
froide, comme quelques chirurgiens le font pour les fractures.
Il y joint, suivant les cas, le calomel, le tartre stibié, les émissions
sanguines même, bien qu'il ne les prescrive qu'avec une
extrême discrétion.
La guérison survient, le plus ordinairement, au bout d'une
semaine et dans tous les cas ne dépasse pas quinze jours.
Douches. — Les douches prolongées et les affusions violentes
sont toujours dangereuses, 1) en raison de la désorganisation
qu'elles produisent dans le cerveau ; —2) en raison des
congestions pulmonaires et intestinales qui en sont la suite.
Esquirol et Pinel réprouvent ces sortes de douches.