S-380565_COMPLETO.pdf

FIÈVRE TYPHOÏDE. 38S
coup d'eau et y joignait parfois un verre de vin de Porto.
Stoerk avait eu à traiter, dans une épidémie de fièvre pétéchiale,
500 malades dont 22 sont morts. Voici les prescriptions
qu'il avait faites :
Vf petit-lait vineux 16 iv, vin blanc de bonne qualité 250.00. M.
Vf petit-lait vineux 16 iv, acide sulfurique dilué 4.00, sirop
diacode 90.00. M.
Vf conserve de fleurs cordiales 16 i, sirop diacode 45.00,
acide sulfurique dilué q. s. pour donner un goût agréable.
Vf extrait de quinquina 15.00, eau de sureau 290.00, siropdiacode
30.00, sirop d'écorce d'orange 15.00, vin blanc généreux
45.00, acide sulfurique dilué gtt. 30.
Vf Nitre stibié 2.00, sirop de framboises 60.00, rob de groseilles
45.00, vinaigre 30.00, vin blanc de bonne qualité 120.00,
décoction d'orge 16 ij. M.
Vf camphre 75 centigr., mucilage de gomme adragante
8.00, sirop de menthe 15.00, sirop diacode 30.00, eau de
menthe 16 i, nitre stibié 2.00, liqueur de Hoffmann gtt. 15. M.
Excitants. — Andral. — Les excitants, surtout le vin et
le camphre, trouvent leur application principale dans la perte
des forces avec action du cœur très-affaiblie, pulsations et
bruits du cœur à peine perceptibles, peau froide; de même
chez les personnes anémiques, en proie au délire, à l'insomnie,
si la température de la peau est très-basse, la fièvre modérée,
le pouls petit, fréquent.
Autenrieth. — Les excitants peuvent tuer le malade, ils peuvent
le sauver.
Si vous dirigez, dès le premier abord, sur le malade toute la
batterie des moyens excitants, celui-ci court risque de succomber;
bien des malades périssent ainsi par excès de zèle
du médecin, qui ne veut pas subir Je reproche d'être trop
inactif vis-à-vis d'une maladie qui se déclare sous l'apparence
delà prostration. D'autre part, le médecin serait encore fautif,
si, dans une époque déjà éloignée de la maladie, il voulait
affaiblir son malade en employant, comme on l'a fait autrefois,
la méthode dite antiphlogistique, sans avoir aucun égard au
génie épidémique. Le malade périra plus tard, il est vrai, mais
il périra toujours, et ce par faiblesse.
Les excitants, donnés dans une certaine mesure et à doses
progressives si la maladie est avancée, sauveront le malade si
le pouls est sans aucune dureté. Dès que le pouls est dur,
abstenez-vous des excitants, quelque faible que paraisse être
le malade.
GLONER. 22