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PHTHISIE. 583
porte un qui vaut déjà mieux que celui qui a été prôné le matin,
et tout cela est dit avec un ton si rassurant que vous ne
pouvez pas vous refuser à y croire. Vous en faites l'essai, et
vous trouvez qu'on vous a cruellement trompé, que ce prétendu
spécifique n'est rien autre que l'ingrédient d'une formule
qui a déjà été vingt fois rejetée par la commission des
remèdes secrets : soyez persuadé,c'est du charlatanisme tout pur.
Méthode antiphlogistique. — Saignée. — Home. — Le
point principal sur lequel repose toute prophylaxie de la
phthisie, c'est de se faire saigner quatre fois par an.
Stoll. — S'il y a prédisposition à la phthisie et qu'une toux
se déclare avec crachats sanguinolents, il faut faire tous les six
mois une saignée prophylactique.
Autenrieth. — Tout ce qui débilite est nuisible, mais aussi
tout ce qui irrite les poumons ne l'est pas moins. On se trouve
donc ici entre deux feux dont on se tirera en employant la
méthode antiphlogistique d'une façon modérée, c.-à-d. en faisant
à différentes reprises de petites saignées à mesure que
le sang se sera reproduit.
Laennec admet la saignée dans les cas seulement où les tu- -
hercules sont accompagnés de congestion ou d'inflammation.
Henoch. — La méthode antiphlogistique fera la base du
traitement, si nous avons affaire à une phthisie floride, s'il y a
hémoptysie, des palpitations du cœur et une irritation du
pouls continue.
Cheine. — Dans les cas d'hémoptysie comme prélude d'une
phthisie on devrait faire toutes les semaines une petite saignée.
Émissions sanguines locales. — Rroussais. — Les sangsues
placées à la partie inférieure du cou, entre les insertions
des muscles sterno-mastoïdiens, enlèvent le catarrhe bronchi- .
que et préviennent la phthisie pulmonaire.
Broussais. — Les sangsues placées autour des clavicules et
sous les aisselles arrêtent les progrès d'un catarrhe qui vient
de s'introduire dans le lobe supérieur et qui aurait infailliblement
produit la phthisie pulmonaire. Un son mat ou moins
clair tout récent annonce que le catarrhe a pénétré dans le
parenchyme et indique qu'il faut insister sur les saignées
locales.
Stokes admet la possibilité de la guérison d'une phthisie avec
bronchite circonscrite, avec irritationbronchiale commençante,
avec hémoptysie ou pneumonie. Dans tous ces cas il s'agit
d'écarter l'irritation locale par des saignées, mais surtout par