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GANGRÈNE NOSOCOMIALE. 417
Ackermann. — Fomentations avec une décoction de tan, ou
avec de l'eau de chaux.
Ch. Gru. — On fait mettre 250 grammes de sel ammoniac
dans un pédiluve dépassant les malléoles. Les pieds y restent
aussi longtemps que possible. Aux pédiluves succèdent les fomentations
avec le même liquide.
Laugier. — Bains d'oxygène de la durée d'une heure par jour.
Une cornue contenant du chlorate de potasse est mise en rapport
par un tube coudé avec un flacon laveur ifluni d'un tube de
sûreté. Du flacon laveur part un troisième tube fixé d'une part
sur la troisième tubulure du flacon, et lu té d'autre part sur un
orifice pratiqué à une vessie de boeuf. La vessie est munie
d'un autre trou destiné à recevoir un tube de dégagement et
d'une large fente servant à recevoir le pied. Les bords de cette
fente sont hermétiquement appliqués sur le pied à l'aide
d'une bande de caoutchouc. Une lampe à alcool échauffe le
mélange contenu dans la cornue. Somme toute, l'appareil est
bien simple et très-facile à établir.
GANGRÈNE NOSOCOMIALE. — Pourriture d'hôpital.
Rust. — Après l'application du fer rouge et après la disparition
de la membrane gangreneuse, j'emploie le vin camphré,
l'acide pyro-ligneux pour avoir une bonne suppuration et une
granulation confortable.
Pitha. — Il faut de toute nécessité nettoyer la surface ulcérée,
l'exsudation corrosive doit être enlevée. A cette fin l'on
pratiquera des douches assez fortes avec de l'eau froide et l'on
ne cessera que lorsque l'eau projetée reviendra claire et limpide.
Dans la forme pulpeuse, cette douche ne suffit pas, il faut
détacher avec force la membrane diphthérique avec de la
charpie ; à défaut de ces préliminaires, les remèdes topiques
n'agiront pas. J'en ai essayé plusieurs, entre autres le chlorure
de chaux (2-12.00, eau ft> i), les acides minéraux et végétaux,
la décoction de tan, l'infusion de camomille, l'huile de
térébenthine, la créosote, le camphre, l'azotate d'argent, le
chlorure de zinc, le quinquina, l'alun. Dans quelques cas, l'acide
pyroligneux et la créosote ont paru agir favorablement, tandis
que tous les autres remèdes sont restés impuissants ou
ont même empiré le mal. C'est la pierre vulnéraire de Hesselbach
qui m'a tiré d'embarras ; à peu d'exceptions près, elle a
toujours réussi.
Dans la forme ulcéreuse superficielle et au commencement
de la maladie, une faible solution de pierre vulnéraire (5 centigr.
sur eau 30.00), suffisait; dans les cas plus anciens, si l'ul-