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CONTRACTURE, RÉTRACTION- âll
sion organique. Dans la première, la texture intime du muscle
est encore intacte, il y a simple modification dans la vitalité
de la fibre musculaire ou dans l'action du système nerveux
qui la fait agir. Dans la seconde, la structure même du muscle
est profondément modifiée, la fibre charnue s'y rencontre en
moindre proportion, et par contre la proportion du tissu fibreux
aponévrotique inextensible y devient prédominante.
J. Gaërin. — La contracture est un état de spasme aigu du
muscle, un plissement de ses fibres, qui peut se résoudre
immédiatement, mais contre lequel il n'y a pas d'opération
à faire, mais avec la faculté de s'étendre il suffit d'employer
des frictions avec une huile narcotique, la pommade stibiée,
de petits moxas d'agaric et l'extension. La rétraction est le
raccourcissement du muscle anciennement contracture, mais
resté court après la disparition de la contraction. De charnu
qu'il était, il a subi la transformation fibreuse, il faut nécessairement
alors recourir à la section.
Vigla. — La contracture musculaire, tétanos circonscrit,
vient d'emblée ou plus souvent dans le cours ou dans la convalescence
d'une autre maladie ; le froid et le refroidissement
semblent jouer un rôle important dans son étiologie. Elle
commence toujours par les mains et se développe symétriquement,
est précédée de malaises, de l'impuissance, de fourmillements,
d'engourdissements.
La forme de Ja main est celle d'une main qui se dispose à
saisir une plume; le pouce est de tous les doigts le plus affecté.
Quelquefois il y a flexion de la main sur l'avant-bras,
mais en général la maladie est bornée à la main et au poignet.
Il est plus rare que le gros orteil se fléchisse, jamais la contraction
ne «commence par les pieds. Cette contracture est intermittente,
elle se produit par crises qui finissent par céder.
Trousseau. — La contraction musculaire idiopathique
est une névrose rhumatismale; elle appartient à la moelle
épinière. Une des singularités de cet état morbide, c'est
qu'on peut en quelque sorte le produire et le faire disparaître
à volonté, en serrant et relâchant successivement une
bande appliquée autour des membres. Les nourrices affectées
de cette maladie sont dans l'impossibilité de prendre leurs
enfants; elles ont en outre de l'embarras dans la langue qui
les fait bredouiller, ou bien un peu de dysphagie, puis cela
passe pour revenir 40-50 fois dans les 24 heures. Quelquefois
ces accidents s'accompagnent de fièvre, mais dans tous les
cas le cœur reste intact.