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ANGINE AIGUË. 43
tonsilles, du voile palatin et de la luette. Il s'agit seulement
de les faire de très-bonne heure et de favoriser l'écoulement
du sang par des collutoires chauds. Je pratique les scarifications
depuis plus de vingt ans et un soulagement notable les
a toujours suivies de près; j'ai même trouvé qu'elles ont
réussi à opérer la résolution dans des cas qui antérieurement
avaient toujours fini par la suppuration.
Champouillon a adopté pour tous les cas d'amygdalite de
quelque importance le procédé des scarifications. 79 fois
sur 83 ce procédé a fait disparaître le mal au bout d'un jour
et demi en moyenne. Toutefois il importe, pour que ce but
soit atteint, que les scarifications comprennent l'épaisseur de
la muqueuse dans une étendue d'un centimètre. De cette
façon il y a à la fois écoulement direct du sang et débridement,
d'où résulte un soulagement immédiat et si frappant,
que l'auteur n'hésite pas à déclarer que cette méthode est
pour lui l'idéal de la thérapeutique de l'angine tonsillaire
aiguë dans toutes ses périodes.
Froid. — Niemeyer. — Dans l'angine de quelque intensité
nous ne pouvons assez recommander l'application à courts intervalles
de compresses froides autour du cou, bien exprimées
et recouvertes d'un linge sec ou d'une flanelle sèche. En
même temps nous ordonnons au malade de se rincer souvent
la bouche avec de l'eau froide ou bien avec une solution
d'alun, de sulfate de zinc, d'acétate de plomb, etc.
Bamberger. — Dans l'angine inflammatoire un peu grave le
malade fera bien de tenir dans sa bouche de la glace et de se
couvrir le cou et la région sous-maxillaire de compresses
trempées dans de l'eau très-froide, ou mieux encore de
vessies remplies de glace, qu'il aura soin de changer souvent.
Par ce moyen la suppuration pourra être empêchée. Cette
pratique ne convient plus dès que la suppuration est en train,
si le malade en est molesté, s'il est d'une constitution chétive,
s'il est poitrinaire, s'il a une prédisposition au rhume.
Méthode évacuante. —Vomitifs. — Sundelin. — Les angines
catarrhales et rhumatismales cèdent promptement à un
vomitif.
Lietzau. — Une longue expérience me permet de recommander
les vomitifs comme un moyen très-énergique. Je crois
cependant qu'on pourrait s'en passer si de prime abord on a
recours aux scarifications.
Grisolle. — L'éméto-cathartique est utile, non-seulement par
les effets révulsifs qu'il produit, mais encore parles secousses