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PÉRICARDITE. 571
sultats dans cette maladie si pernicieuse en procédant énergiquement
aux émissions sanguines générales et locales et en
donnant le calomel à large dose. Les médecins allemands et
français sont plus craintifs sous ce rapport; ils se contentent
d'une ou de quelques saignées; le calomel n'est pas prescrit ou
bien à dose minime. Quant à moi, je réserve le calomel pour
les cas où il ne pourrait pas être remplacé par un autre médicament,
alors surtout qu'une inflammation violente, destructive,
s'empare d'un organe essentiellement vital. Je donne
le calomel 1.20 une et même deux fois par jour et j'ai eu la
satisfaction de guérir de cette manière tous les cas de pneumonie
et de pleurésie qui se sont présentés l'hiver dernier.
Une précaution^ prendre, c'est de ne pas boire froid et de ne
manger rien d'aigre.
Hirsch. — Les médecins anglais en général sont de chauds
partisans d'une cure mercurielle énergique. Quant à moi, je
me sers déjà depuis quelques années du sublimé à 10 centigr.
par jour avec de l'albumine et j'ai lieu d'en être content.
Niemeyer. — Le calomel et les onctions mercurielles sont en
général superflus, quelquefois même nuisibles, en dépit des
recommandations si urgentes des médecins anglais.
Tartre stibié. — Jaccoud. — Dans Ja péricardite du rhumatisme
articulaireaigu,àson début, j'administre une potion
gommeuse sucrée avec du sirop simple contenant 40 centigr.
d,'émétique (30 chez la femme) à prendre par cuillerées à bouche
toutes les heures. Après quelques cuillerées des selles et
des vomissements copieux sont produits, qui se répètent avec
une fréquence variable; on poursuit néanmoins l'administration
du remède. Le lendemain, je fais reposer le malade; je
lui fais prendre de l'eau vineuse, un peu de vin de Bordeaux,
du bouillon, et le jour suivant je redonne une dose égale ou
moindre de tartre stibié, selon l'effet obtenu. Enfin, si cela est
nécessaire, après un nouveau jour de repos, je prescris une
troisième potion stibiée à 20-25 centigr.
Je n'ai jamais été obligé jusqu'ici de poursuivre la médication
au delà de cette troisième dose, la rétrocession des accidents
étant enbonne voie. Depuis trois ans que j'ai institué cette
méthode, je n'ai pas perdu un seul de mes malades.
Dans les formes paralytiques (défaillance, insuffisance de la
contractilité du coeur), soit primitives ou consécutives, il faut
soutenir les forces par une médication stimulante, telle que :
if vin rouge 150.00, teinture de cannelle 8.00, sirop d'écorce
d'orange 40.00. M. et ajoutez acétate d'ammoniaque 10.00,