S-380565_COMPLETO.pdf

Vf tannin 60 centigr., mucilage q. s. pour faire des pilules
de 15 centigr. A prendre 2 par 2 immédiatement avant les
deux principaux repas. On peut les continuer sans interruption
plus de 3 mois et les associer à du vin de quinquina et
à un régime fortifiant.
Toniques. — Sulfate de quinine. — Beau prescrit d'abord
un vomitif, ex if ipécacuanha 1.20, puis il donne le sulfate de
quinine à 30 centigr. par dose, toutes les 6 heures, jusqu'à
étourdissement. Il distingue une péritonite subombilicale et
superombilicale générale. La dernière est presque toujours
mortelle.
Pigeolet. — Dans le cas où le frisson indique l'état pyémique;
je prescris : Vf décoction de quinquina 150.00, sulfate de
quinine 25 centigr., sirop de quinquina 45.00. M.
Kiwisch. — On a souvent employé la quinine contre les
accès de frisson. Mon expérience n'accorde pas une grande
valeur à ce remède, et si dans des cas exceptionnels la guérison
est survenue après son emploi, d'un autre côté, nous
avons appris que dans la pluralité des cas nul effet n'en est
résulté, peut-être même une exaspération des accidents a-t-elle
eu lieu.
Souvent, après les prises de quinquina, l'invasion des frissons
est devenue plus irrégulière sans que l'état général en eût
été favorablement influencé le moins du monde.
Béhier. — Que vous dirai-je du sulfate de quinine? On l'a
beaucoup préconisé, les uns comme spécifique, les autres
comme antiphlogistique, d'autres contre l'apparente intermittence
des accidents.
Il n'est pas bon à grand'ehose. C'est simplement un tonique,
et même un des plus incertains. Donnez-le à doses moyennes
1.5 par jour, à fortes doses, 3.00 par jour, administrez-le en
3 fois ou bien toutes les heures, jamais vous n'obtiendrez
d'amélioration.
Méthode de Rademacher. — Dans la péritonite épidémique,
ce sont nos trois modificateurs du sang qui demandent
à entrer en lice. On évitera surtout ce régime antiphlogistique
banal, les saignées, les sangsues, le calomel, qui n'abrègent
jamais le cours de la maladie, mais augmentent au contraire
l'exsudation, ou l'empêchent ou la retardent, si nous avons
affaire à une épidémie curable par nos trois héros.
Quand les douleurs prédominent, on peut ajouter eau
d'amandes amères, opium ou morphine.
Dans les cas chroniques, où cette résorption est tardive, on