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218 CONVULSIONS DES ENFANTS*
se rattacher à un état pléthorique ou à la distension de l'estomac
par des aliments.
Fer. — Locock. — Un enfant de deux mois, grand, fort et
bien constitué, fut pris subitement de convulsions, les fonctions
digestives ayant été dérangées depuis deux jours à la
suite du lait altéré de sa nourrice. Dans le paroxysme la fontanelle
antérieure était déprimée et concave. Ces convulsions
revenaient 3-4 fois par heure et avaient déjà duré pendant
17 jours malgré l'emploi des antispasmodiques, des moyens
extérieurs, des lavements, des purgatifs, des opiacés (chaque
heure laudanum gtt. 1). Alors il lui vint l'idée d'employer le
carbonate de fer, toutes les 2 heures 25 centigr. dans du miel.
Déjà après la seconde dose la face commença à rougir, la fontanelle
s'éleva et les convulsions cessèrent.
MÉDICATION EXTERNE. — Froid. — Trousseau. — La meilleure
médication des convulsions, ce sont des affusions froides
sur le corps.
Romberg: — La force des spasmes peut empêcher la déglutition
et il faut un moyen énergique pour suspendre cette aberration
des nerfs cérébraux mal venue. Je n'en connais pas de
meilleur, d'après ma propre expérience, que des affusions
froides sur la tête de l'enfant alors qu'il se trouve dans un
bain tiède, ou bien on les fait l'enfant étant placé sur les genoux
de la bonne et la tête penchée sur un bassin vide. On
répète ces affusions toutes les heures ou dans de plus longs
intervalles selon les circonstances.
Hauner est grand partisan des affusions froides.
Locock. — La meilleure méthode d'appliquer le froid ce sont
les affusions froides répétées sur le corps. La commotion qui
en est la suite suffit déjà, elle seule, à produire un effet avantageux.
Compression des carotides. — Trousseau. — Il y a un
moyen qu'on ne doit pas négliger, c'est la compression des
carotides an niveau du larynx que l'on continue alternativement
à droite et à gauche pendant trois quarts d'heure s'il
le faut.
Compression du crâne. — On applique le pouce et l'index,
étendus de façon à former un arc, sur les deux tempes,
tandis qu'on place le pouce de la main droite dans la région
correspondante au trou occipital, puis on presse fortement
en sens inverse, le premier de haut en bas, le second de bas
en haut, de manière à faire décrire à la tête un mouvement