S-380565_COMPLETO.pdf

616 PNEUMONIE CROUPALE.
Naumann. — L'oxyde blanc d'antimoine n'est pas aussi actif
que le tartre stibié; ses effets sont plus lents, et il ne saurait
être employé dans les pneumonies suraiguës. Par contre, il
n'attaque pas l'estomac, ne provoque pas de vomissements et
peut être donné quand même il y a de la diarrhée. Il convient
surtout dans les toux continues, sèches, lorsqu'il y a dyspnée
et douleurs de poitrine. Il est indiqué principalement dans les
pneumonies chroniques compliquées, lobulaires, typhiques. Je
le donne ordinairement associé au nitre.
if nitrate de potasse 8.00, oxyde blanc d'antimoine 4.00,
eau de cerises noires 180.00, sucre blanc 15.00. M.
Stoerk. — Les sujets atteints de pneumonie, qui après une
saignée ont eu la respiration plus libre, le pouls plus relevé,
se sont bien trouvés de la décoction suivante :
Vf racine de guimauve 60.00, feuilles de guimauve 30.00,
bouillon blanc 15.00, faites bouillir pendant une demi-heure
dans une quantité suffisante d'eau et ajoutez vers la fin de la
décoction racine de fenouil 30.00, laissez reposer pendant un
quart d'heure et ajoutez à la colature de ïfr iij, oxyde blanc
d'antimoine 6.00, oxymel scillitique 75.00, sirop diacode 30.00.
M. S. Chaque heure une tasse chaude de 120.00.
Mercure. — Calomel. — Stokes. — Le mercure ne possède
pas les vertus antiphlogistiques à un aussi haut degré que le
tartre stibié. Dès que la fièvre dure avec une certaine intensité,
il y a opposition formelle du principe morbifique contre
le calomel. Celui-ci convient dans les cas simples, mais surtout
dans ceux où il y a hépatisation; il est préférable alors au
tartre stibié.
Autenrieth. — Pendant les crises on devra recourir aux expectorants,
aux révulsifs. On prescrira le calomel uni à l'amidon,
aux écailles préparées, mais avant tout il faudra faire des
frictions mercurielles sur l'abdomen, à 24-30.00 par jour. La
salivation indiquera que le principe inflammatoire a disparu.
Schoenlein. — Si les crachats ont la forme de membranes
croupeuses, on fera bien d'employer le calomel.
Gobée. — Après les évacuations sanguines générales et locales
répétées, je donpe le calomel dans les cas graves où la
maladie persiste et lorsque les premières ne sont plus applicables.
Naumann. — Dans les pneumonies graves, je prescris : %
calomel 15 centigr., opium 5 centigr. S. A prendre matin et
soir; pour le jour la digitale, le tartre stibié, le nitre etc.
Lietzan. — S'il y a déjà hépatisation, je prescris après les