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22 ALIÉNATION MENTALE AIGUË.
s'il s'élançait d'un piston, il faut mettre un petit nombre de
sangsues h la fois derrière la tête, aux tempes, les renouveler
de temps en temps et faire sur la tête des applications
froides.
Haslam.— Quand le malade estfort, d'une habitude pléthorique,
quand la maladie est récente, la saignée est très-avantageuse
et très-puissante.
Rush, le Sydenham des États-Unis, recommande une large
saignée (20-40 onces) à la première attaque de la maladie. On
la répète, si les symptômes persistent.
Rush. — Les saignées doivent être plus abondantes dans la
folie que dans toute autre affection aiguë.
Broussais semblait accorder la préférence aux saignées locales.
J. Frank rapporte le cas d'une jeune fille maniaque guérie
presque instantanément par une saignée de plus de 4 livres.
Foville. — Dans le plus grand nombre des cas de maladies
mentales, j'ai employé des évacuations sanguines, locales ou
générales, rares ou fréquentes, abondantes ou modérées, suivant
les forces du sujet et l'état du pouls, la coloration des
conjonctives, la chaleur delà tête, l'agitation, l'insomnie.
Schrœdervan der Kolk. — Dans la manie idiopathique il faut
itérativement recourir à la lancette, si le malade est d'une
constitution robuste, si l'hypérémie du cerveau ou la méningite
se manifestent par des signes non douteux, si le pouls est
plein, fort, fréquent, s'il y a grande excitation. Nous préférons
l'application de quelques ventouses scarifiées ou de
sangsues à la hauteur de la nuque, dans les cas où le système
vasculaire n'est pas trop obstrué; elles agissent ici plus efficacement
sur les rameaux de l'artère vertébrale.
Pinel. — C'est un événement très-rare qu'une saignée depuis
que je dirige le traitement.
Brierre de Boismont. — La manie n'est pas une méningite ni
une encéphalite qu'il faille traiter par les évacuations sanguines
et les remèdes actifs : c'est une hyperesthésie du
système nerveux; l'afflux du sang n v est que consécutif, et le
traitement doit être sédatif, et non déplétif.
Erlenmeyer s'élève avec force contre la pratique des émissions
sanguines.
Méthode évacuante. —Les évacuants sont peut-être les remèdes
sur l'utili té desquels les auteurs de tous les temps se sont
le mieux accordés dans le traitement des maladies mentales.
Purgatifs. — Les purgatifs qui sous un petit volume pos-