S-380565_COMPLETO.pdf

516
NÉPHRITE ALBUMINEUSE.
1) Période aiguë, dans laquelle il y a hypérémie et augmentation
de volume du rein;
2) Période chronique, dans laquelle on constate des lésions
des substances corticale et tubuleuse avec tendance à la diminution
du volume et du poids, ainsi qu'à la déformation
des reins.
On observe aussi une albuminurie passagère, p. ex. après des
excès de table : alors il faut admettre une hypérémie veineuse,
pour ainsi dire mécanique, des reins qui, si elle dure longtemps,
peut aussi engendrer des altérations de structure.
NÉPHRITE ALRUMINEUSE AIGUË. — Émissions sanguines.
— Valleix. — La plupart des auteurs, depuis Rright et Christison
jusqu'à Martin-Solon et Rayer, sont d'avis qu'on ne doit
recourir aux émissions sanguines qu'autant qu'il y a réaction.
Christison. — Sans saignée on ne parviendra pas à dissiper
Fanasarque aiguë. L'amélioration sera bientôt évidente et considérable.
Abeille, — Si la maladie se montre à l'état aigu, je prescris
des saignées, l'application de ventouses et je les fais répéter,
selon la gravité des cas, suivant la persistance de l'état hypérémique.
Trousseau fait mettre 30 ventouses scarifiées sur la région
lombaire et revient à une seconde émission s'il y a lieu.
Diaphoretiques. — Abeille. — Pour obtenir la résorption
des produits d'exsudats qui encombrent les tubuli et les glomérules
de Malpighi, il faut provoquera transpiration cutanée
et déterminer ensuite une supersécrétion intestinale. Le premier
but est atteint par les boissons chaudes diaphoniques
ou par l'hydrosudopathie. Ce dernier est le plus puissant
moyen de diaphorèse et un stimulant à la fois.
Haller. — On devra activer la sécrétion cutanée par une mixture
diaphorétique, par une infusion d'ipéca avec opium, par
des bains tièdes, mais surtout par des bains de vapeur à l'alcool.
Kuss, professeur à Strasbourg, considère l'administration
souvent répétée des bains d'air chaud et sec cmme un moyen
héroïque dans la période aiguë de la néphrite albumineuse.
Le malade est assis sur une chaise ou dans une cuve placée
dans un tonneau défoncé, ayant à ses pieds un pot de °rès,
dans lequel on a mis une lampe à alcool, qui, allumée ne donnera
pas de flamme trop forte, la tète hors d'une couverture
de laine, qui couvre hermétiquement la caisse ; il suffit de renouveler
de temps en temps l'air, quand on se sert de l'alcool