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FIÈVRE TYPHOÏDE.
fut si bienfaisant, que le malade vécut encore plusieurs semaines
après, jouissant tout à fait de sa raison.
Pendant l'épidémie de variole en 1870 et 1871 le délire a été
très-fréquent, surtout chez les jeunes gens robustes, d'une
bonne constitution. L'acétate de zinc de R. a écarté en peu de
temps cette fâcheuse complication là même où l'on aurait été
en droit de faire une saignée.
Dommes dit que l'on fait bien d'ajouter à l'acétate de zinc
un autre médicament agissant sur le cerveau, tel que l'eau de"
nicotiane, dans le cas où son action ne serait pas suffisante.
Wendt. — Si le malade atteint de typhus est trop faible
pour ingérer encore des médicaments, Wendt a recours au
procédé suivant:
On fait infuser dans du vin de la fève de Pichurim, des
graines de cardamome et d'amome grossièrement pulvérisées.
Des morceaux de flanelle sont imbibés de cette infusion, bien
exprimés, et le malade en est couvert des mains aux coudes,
des pieds aux genoux; on en applique sur l'abdomen, sur les
parois de la poitrine et même sur la figure. En même temps,
on met des vésicatoires sur la face interne des cuisses, au-dessus
des genoux, et l'on fait aspirer des vapeurs de vinaigre
aromatique.
Wendt assure positivement, avec la bonne foi et le talent
qu'on lui connaît, avoir sauvé par ce moyen des malades que
tout le monde croyait perdus.
Pécholier (1869) part de ce principe, ou plutôt de cette hypothèse,
que la modification pathologique du sang, dans la fièvre
typhoïde, dépend de l'action d'un ferment organisé, et que si
ce ferment puise dans le sang même les matériaux nécessaires
à la nutrition, il y exhale aussi ceux de sa décomposition et
l'altère ainsi radicalement.
La fièvre typhoïde n'est que le résultat de la modification
produite sur l'économie vivante par le sang vicié et de la
réaction de l'économie contre une cause de trouble général.
Les effets de la créosote contre le développement des ferments
étant bien connus, Pécholier a pensé qu'elle pourrait
également empêcher l'apparition ou la multiplication des
ferments typhoïdes.
Passant de cette vue à l'expérimentation, il a soumis au
traitement par la créosote une soixantaine de malades admis
à l'hôpital Saint-Éloi, à Montpellier, et voici quel fut le résultat
de ses essais.
1 ) Toutes les fois que cette médication a pu être appliquée dans