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FIÈVRE INTERMITTENTE. 3 51
et même davantage, dans les fièvres anciennes et rebelles et
dans celles de première invasion; on le continuera au moins
pendant 8 jours après l'entière cessation des accès.
Contre :
Stahl. — Je ne dirai rien du traitement de la fièvre intermittente
par l'arsenic, parce que cette méthode ne convient
guère pour des hommes honnêtes.
Fuster. — L'arsenic a une action moins prompte et moins
sûre que le sulfate de quinine; les récidives ne sont pas
moins fréquentes, bref l'arsenic doit être banni du traitement
des fièvres pernicieuses.
Champouillon. — De 26 malades traités par l'arsenic il n'y
en a eu que 11 de guéris; divers malades ont eu des indices
graves d'irritation gastro-intestinale.
Gintrac. — Dès l'année 1842 j'ai soumis 33 malades à l'usage
de l'arsenic, tel que l'employait alors Roudin; sur ce nombre
il n'y eut que 6 guérisons.
En 1845, des 33 malades soumis à nos essais avec l'arsenic
selon le mode de Boudin adopté alors (t centigr. d'acide arsénieux,
eau lOO.'OO pris chaque jour avant l'accès), 6 ont été
guéris immédiatement, 7 ont éprouvé une modification notable
dans leur état, chez 16 l'arsenic n'a produit aucun effet
sensible.
En 1851 le nombre des insuccès l'a emporté sur celui des
réussites, puisque celles-ci n'ont été que de 7 sur 16.
Gintrac. — L'arsenic ne saurait supporter la comparaison
avec le quinquina et le sulfate de quinine. Quand il a échoué,
ceux-ci ont réussi. Mais il peut à son tour les remplacer si leur
emploi est devenu infructueux, si le malade, saturé pour ainsi
dire de quinine, ne peut plus en recevoir de nouvelles doses
sans inconvénient.
Grisolle. — L'arsenic est un remède dangereux et infidèle
et on doit toujours lui préférer le sel de quinine.
Chlorure de sodium. — Munaret a expérimenté le chlorure
de sodium avec succès; il a trouvé l'avantage de l'économie,
de la possibilité d'agir comme préservatif, d'être employé
malgré l'irritation des voies digestives, d'être donné à fortes
doses sans inconvénients.
Gouzée à Anvers obtint dans 10 cas 5 guérisons.
Larivière, Lemaire, Piorry, considèrent le sel marin comme
fébrifuge.
A la clinique interne de Bordeaux en 1830 1e chlorure de
sodium, donné à 12 malades, a réussi 9 fois.