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546 OEDÈME DE LA U LOTTE.
ŒDÈME DE LA GLOTTE, ANGINE FILTRÉE,
LARYNGÉE. — Enrouement subit, constriction du cou,
difficulté de la respiration, respiration ventilatoire avec une
différence marquée entre l'inspiration et l'expiration, dyspnée
jointe à un sentiment d'un corps étranger dans le cou, étouffements,
hématose entravée, angoisses, désespoir.
Émissions sanguines. — Pitha. — On ne saurait trop le
répéter, le danger de l'œdème de la glotte ne provient pas
de l'hypérémie, mais de l'intoxication du sang. Le régime antiphlogistique,
quelque sévère qu'il soit, ne parviendra jamais
à vaincre l'intoxication du sang ni la cause qui l'a produite,
savoir l'œdème. Il ne fait que rabattre les forces du malade
si essentiellement nécessaires pour soutenir la lutte.
Sestier est tout à fait d'accord avec Pitha par rapport aux
dangers de la saignée.
Valleix. — Les émissions sanguines, générales et locales, les
vésicatoires, les sinapismes, les narcotiques, les mereuriauv
ont une action thérapeutique plus que problématique.
Fleury envisage l'œdème de la glotte non comme un état
inflammatoire, mais comme une hydropisie toute pure. Pour
provoquer Ja résorption du fluide épanché dans le tissu cellulaire,
il s'adresse non a l'appareil antiphlogistique, mais aux
vomitifs, aux vésicatoires sur le larynx, aux onctions mercurielles.
Si la maladie se déclare subitement chez des sujets robustes
et pléthoriques, si l'angine est considérable, les émissions
sanguines peuvent être indiquées.
Scarifications. — Gordon-Buck. — En un mois huit cas
d'œdème de la glotte ont été observés à l'hôpital de New-
York et j'ai réussi à dompter le mal en scarifiant la glotte
et l'épiglotte.
Lisfranc vantait les scarifications dans l'œdème de la glotte.
Jobert. — Dès que l'œdème se limitait à la glotte, les scarifications
de celle-ci suffisaient, mais' si les cordes vocales
étaient en même temps entamées, il fallait procéder à la trachéotomie.
Oppolzer. — Si le gonflement œdémateux est accessible aux
doigts, on scarifiera avec un bistouri ou avec les ongles des
doigts.
Cautérisation. — Trousseau insiste sur les cautérisations
répétées des parties affectées avec une solution assez concentrée
de nitrate d'argent.
Bretonneau employait le même procédé.