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Le résumé automatique de textes - LaLIC - Université Paris-Sorbonne

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Chapitre 1 : L’activité résumante <strong>de</strong> <strong>textes</strong><br />

Décrivons à présent les concepts essentiels et les explications que fournit ce<br />

modèle.<br />

Selon Kintsch et Van Djik [Kintsch et Van Dijk 1983] la compréhension d’un<br />

texte par un sujet humain s’accompagne <strong>de</strong> l’élaboration d’une représentation<br />

sémantique <strong>de</strong> celui-ci. Elle se compose dans un premier temps d’un ensemble <strong>de</strong><br />

propositions liées entre elles par <strong>de</strong>s liaisons sémantiques exprimant la cohérence du<br />

texte. Ces propositions correspon<strong>de</strong>nt aux représentations sémantiques <strong>de</strong>s informations<br />

qui se dégagent à la surface du texte (dans les phrases) mais aussi à celles qui s’infèrent<br />

pour construire une représentation générale cohérente <strong>de</strong> tout le texte. Toutes ces<br />

propositions, que l’on nomme micropropositions, avec leurs liaisons forment ce que<br />

l’on appelle la microstructure. La microstructure correspond alors à une représentation<br />

sémantique détaillée du texte puisqu’elle contient plus d’informations (<strong>de</strong> propositions)<br />

que le texte initial. Pour cela, elle reste trop complexe pour être manipulée et<br />

mémorisée. Ainsi, il intervient sur la microstructure du texte un ensemble <strong>de</strong> stratégies<br />

qui a pour but <strong>de</strong> construire une structure sémantique d’ordre supérieure, la<br />

macrostructure, composée <strong>de</strong> macropropositions. La macrostructure correspond à une<br />

représentation plus abstraite qui contient l’essentiel du texte, exprimé par les<br />

macropropositions. De par sa taille plus réduite et sa composition plus abstraite, la<br />

macrostructure convient mieux pour la mémorisation ou pour <strong>de</strong>s manipulations qui<br />

opèrent <strong>de</strong>ssus du fait <strong>de</strong> contraintes cognitives (taille <strong>de</strong> la mémoire, complexité <strong>de</strong>s<br />

représentations, etc.).<br />

L’idée générale qui est particulièrement intéressante dans ce modèle est que la<br />

présence <strong>de</strong> macrostratégies permet <strong>de</strong> construire la macrostructure à partir <strong>de</strong> sa<br />

microstructure. Pour cela, Kintsch propose trois macrorègles qui, en s’appliquant sur un<br />

groupe <strong>de</strong> propositions permettent <strong>de</strong> construire une nouvelle proposition. <strong>Le</strong>ur<br />

particularité est qu’elles peuvent s’appliquer sur les micropropositions (dans un premier<br />

temps), et également, sur les macropropositions. En plus <strong>de</strong> s’appliquer sur les<br />

propositions issues <strong>de</strong> la représentation sémantique du texte, les macrorègles<br />

s’appliquent aussi sur les représentations <strong>de</strong>s différentes connaissances que possè<strong>de</strong>nt le<br />

lecteur et qui sont activées lors <strong>de</strong> la compréhension. Voici une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s règles<br />

que posa Kintsch :<br />

- La règle d’élimination : Soit un ensemble <strong>de</strong> propositions, on efface toute<br />

proposition qui n’est pas une condition d’interprétation <strong>de</strong>s autres.<br />

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