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A titre d'exemple d'application, Philippe Marton de l'université Laval
s'est constitué, pour un cours de 45 heures, une banque de ressources audio-
scripto-visuelles d'une durée de 20 minutes d'enregistrement. Il constate les
avantages suivants: une manipulation simple et facile, une libération et une
disponibilité plus grande lui permettant de donner des explications plus
approfondies à ses élèves, et une grande économie de temps. De la sorte,
dit-il, «plus besoin d'appareil à diapositives, de vidéoscope, de rétroprojec-
teur, et plus besoin de déplacer les élèves vers la salle de projection pour
visionner un film». Il concentre ainsi cinq éléments en un même média:
son, image, données numériques, graphiques et textes2.
Dans ce cas, un microprocesseur intégré au lecteur du vidéodisque
permet l'utilisation de programmes informatiques. Ceux-ci sont toutefois peu
élaborés et leur interactivité reste faible, car les cheminements possibles sont
imprimés d'avance et ne peuvent être modifiés.
Niveau 3
Les applications de niveau 3 se caractérisent par la totale séparation
entre les bases de données imageslson et les données du programme
informatique d'application. Le vidéodisque est ainsi piloté par un ordinateur
qui gère le dialogue avec l'utilisatrice. Il est possible de repérer et de
présenter des séquences vidéo, des images fixes, d'utiliser une variété de
cheminements et d'enregistrer tous les cheminements suivis par l'utilisatrice;
de telles possibilités nécessitent évidemment que tous ces cheminements aient
été préalablement programmés. Pour ce faire, on peut utiliser le langage
auteur Hypercard; il permet à une novice en informatique de réaliser son
propre programme interactif sur vidéodisquen.
Le niveau 3 d'interactivité convient bien à une utilisation en
enseignement assisté par ordinateur (EAO). Nous pouvons citer deux
exemples réalisés au Québec que nous avons eu la possibilité de visionner:
celui de «TELEP» (nous en avons déjà dit quelques mots) qui sert de
simulation à la résolution de problèmes et celui de «La formation à
l'entrevue-conseil», réalisé par le Centre Clément Locquell du Cégep de Ste-
Fof. Un autre projet, réalisé par Dr Demerjean en Chirurgie dentaire de
l'université de Montréal, vise à présenter des techniques et des protocoles
utilisés dans cette formation5'. Le niveau 3 d'interactivité est présentement
le plus répandu à cause de ses possibilités de dialogue avec les participants.