Actes de la Conférence des Nations Unies sur le commerce ... - unctad

98 Rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement sur sa cinquième session
dans les documents pertinents de la Conférence et les
déclarations de leurs représentants. Les dispositions qui
figuraient au paragraphe 1 de la résolution qui venait d'être
adoptée ne pouvaient être appliquées aux organisations des
pays du Groupe D exerçant une activité dans le secteur des
services, telles que les compagnies aériennes. Les vols de ces
compagnies comportaient, dans leur grande majorité, trois à
cinq atterrissages sur le même itinéraire, bien que ces
compagnies aient souvent les mêmes difficultés que celles
des autres pays. En particulier, l'organisation d'un grand
nombre de vols réguliers vers les pays en développement
d'Afrique et d'Asie était assortie de conditions de réciprocité,
ce qui contribuait à l'expansion du réseau aérien qui
traversait ces pays, ainsi qu'au développement des transports
entre eux.
G. - RÔLE DU SECTEUR PUBLIC POUR ACCROÎTRE
LA PART DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT
DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL
312. A la 171e séance plénière, le 3 juin 1979, le
Président a annoncé que, faute de temps pour examiner la
question, la Mongolie avait décidé de retirer son projet de
décision concernant le rôle du secteur public pour accroître
la part des pays en développement dans le commerce
international (TD/L.158).
XV. — Déclarations faites
à la séance de clôture de la session
313. Le porte-parole du Groupe des Soixante-Dix-Sept
a dit que les Etats membres de son groupe étaient venus à la
Conférence avec la détermination de parvenir à des accords
satisfaisants pour la communauté internationale. Lors de
leurs réunions régionales, dont la dernière était celle
d'Arusha, les membres du Groupe des Soixante-Dix-Sept
avaient démontré l'attitude constructive qui était la leur
pour aborder de manière réaliste les graves problèmes de
l'économie mondiale, tenant compte du fait que l'économie
mondiale subissait actuellement la crise la plus grave qu'elle
ait connue depuis la seconde guerre mondiale. Bien entendu,
le Groupe des Soixante-Dix-Sept ne pouvait pas ne
pas faire part de ses préoccupations devant les résultats très
insuffisants des négociations qui s'étaient déroulées depuis
la quatrième session de la Conférence et l'arrêt quasi
complet du processus visant à appliquer la Déclaration et le
Programme d'action concernant l'instauration d'un nouvel
ordre économique international 181 , la majeure partie des
pays développés n'ayant pas la volonté politique nécessaire
à cette fin. Maintenant que la cinquième session de la
Conférence tirait à sa fin, il était nécessaire de s'interroger
sur la contribution qu'elle avait apportée à la solution des
problèmes auxquels le monde était confronté en ce qui
concernait la répartition injuste des ressources et l'utilisation
inefficace et discriminatoire de ces ressources,
facteurs qui alimentaient la crise mondiale et maintenaient
les trois quarts de la population mondiale dans un état de
sous-développement. A cette occasion, comme il l'avait fait
à Arusha, le Groupe des Soixante-Dix-Sept souhaitait
souligner que la crise actuelle était un symptôme
d'inadaptation structurelle, et non un phénomène cyclique,
181 Résolutions 3201 (S-VI) et 3202 (S-VI) de l'Assemblée
générale, du 1er mai 1974.
et que, par conséquent, les mesures nécessaires pour soigner
ce mal profond devaient être adaptées aux problèmes en
cause et ne pas simplement consister en remèdes superficiels
et temporaires. Elaborer des solutions visant à apporter des
ajustements uniquement temporaires et ponctuels, et cela
sans la participation effective des pays en développement,
n'était certainement pas une manière sérieuse d'essayer de
résoudre la situation dramatique de ces pays — tout au
contraire. Une telle manière de procéder, dans un contexte
économique international du type actuel et étant donné les
changements rapides et inévitables qui se produisaient dans
les relations économiques internationales, non seulement
faisait obstacle aux transformations de structure nécessaires
mais encore amplifiait les répercussions de la crise sur les
pays en développement.
314. Le porte-parole du Groupe des Soixante-Dix-Sept
a ajouté que les problèmes auxquels les pays en développement
étaient confrontés du fait de la pression exercée par
l'augmentation constante du coût de leurs importations
restaient sans solution, de même que la fluctuation persistante
des prix des produits de base, la fermeture de marchés
étrangers par le jeu du protectionnisme, et la détérioration
générale des termes de l'échange des pays en développement,
ainsi que les incidences négatives sur le pouvoir
d'achat de leurs réserves monétaires dépréciées du fait du
déficit de leurs balances des paiements et de la progression
de leur endettement extérieur. Le Groupe des Soixante-Dix-
Sept avait attendu des pays développés un plus grand degré
de coopération dans le respect de leurs engagements
internationaux concernant leur contribution à l'instauration
d'un nouvel ordre économique international. Pendant la
Conférence, certaines délégations avaient fait état de la
question de l'énergie. Il avait été démontré qu'il était
incorrect d'attribuer la responsabilité de l'accélération de
l'inflation mondiale aux pays exportateurs de pétrole. Il
fallait dire que les récentes augmentations du prix du
pétrole étaient imputables au gaspillage d'énergie dans les
pays industrialisés les plus riches, dont sept absorbaient plus
de la moitié de la production mondiale de pétrole. Le
problème devait être attaqué dans son ensemble et d'urgence.
Les incidences de cette situation sur les pays en
développement qui étaient totalement ou partiellement
dépourvus de ressources énergétiques ne pouvaient être
masquées. La situation de leur balance des paiements avait
empiré du fait de la détérioration des termes de l'échange,
des politiques protectionnistes à l'encontre de leurs exportations
de produits manufacturés, du coût excessif de leurs
importations de biens et de services en provenance des pays
industrialisés, résultant de l'inflation dans ces pays, des
fluctuations monétaires et de la baisse du prix des produits
de base exportés par les pays en développement, entre
autres facteurs.
315. Dans ce contexte,- la coopération économique
entre pays en développement prenait une importance
encore plus grande, bien qu'elle ne remplaçât pas des
négociations avec les pays développés et qu'elle ne pût
libérer ces pays de leurs responsabilités quant au respect de
leurs obligations internationales. L'autonomie collective
supposait que l'on soutienne l'effort mutuel pour défendre
notamment le prix des exportations des produits de base
des pays en développement, y compris le pétrole et les
produits manufacturés, et, comme la question de l'énergie
était décisive pour le développement, le Groupe des
Soixante-Dix-Sept estimait que, dans le cadre de coopé-