Actes de la Conférence des Nations Unies sur le commerce ... - unctad

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res des pays, du respect des systèmes économiques et
sociaux différents et du droit de chaque Etat d'exercer un
contrôle total et permanent sur ses ressources naturelles et
sur toutes ses activités économiques sans souffrir d'aucune
agression ou discrimination économique;
33. Soulignons que les gouvernements et les peuples des
pays en développement continueront de mobiliser leurs
ressources à l'appui de leur lutte commune contre le
colonialisme, l'agression et l'occupation étrangères, le
racisme, Yapartheid et toutes les formes de domination et
exploitation étrangères, de façon à supprimer immédiatement
ces obstacles majeurs au développement; ils réitèrent
leur appui inébranlable aux luttes héroïques des peuples de
Namibie, du Zimbabwe, d'Azanie et de Palestine afin que
ceux-ci obtiennent leur libération et regagnent le contrôle
effectif de leurs ressources naturelles et de leurs activités
économiques; ils sont déterminés à exercer en permanence
leur pleine souveraineté sur leurs richesses, leurs ressources
naturelles et leurs activités économiques, ainsi que leur
droit à restitution et pleine compensation pour l'exploitation,
l'épuisement et les dommages qu'ont subis les ressources
naturelles et toutes les autres ressources des peuples,
pays et territoires victimes de ces pratiques;
34. Reconnaissons que les pays en développement
doivent renforcer leur pouvoir collectif de négociation et
exercer leur pouvoir de contrepoids, créant ainsi les
pressions qui inciteraient les pays développés à accepter de
négocier les changements souhaités dans le système économique
international;
35. Réaffirmons que ce pouvoir de contrepoids découle
de l'autonomie individuelle et collective des pays en
développement et que l'autonomie collective est fondée sur
l'intensification et le renforcement des liaisons économiques
entre pays en développement;
36. Soulignons l'importance vitale des initiatives que les
gouvernements membres du Groupe des Soixante-Dix-Sept
prennent pour accélérer le développement et la transformation
de leur économie nationale par l'autonomie collective,
notamment par une intensification de leurs efforts
conjoints et concertés en vue de mobiliser leurs ressources
et leurs marchés pour édifier une structure comportant une
interdépendance économique authentique et la complémentarité
de leurs économies, d'explorer les domaines d'intérêt
commun et de renforcer leur solidarité dans les négociations
avec les pays développés aux fins de l'instauration du
nouvel ordre économique international;
37. Décidons en conséquence de donner la priorité la
plus élevée à la mise en pratique de la coopération
économique entre pays en développement, fondée notamment
sur le Programme de Mexico 2 , ainsi que sur le Plan
d'action de Buenos Aires et les résolutions adoptées par la
Conférence des Nations Unies sur la coopération technique
entre pays en développement 3 , en tant qu'élément essentiel
de l'instauration du nouvel ordre économique international,
et d'envisager la mise au point d'un cadre institutionnel
2 Adopté par la Conférence sut la coopération économique entre
les pays en développement (Mexico, 13-22 septembre 1976).
Tenue à Buenos Aires du 30 août au 12 septembre 1978.
Annexes
approprié pour en favoriser l'application et renforcer la
capacité de négociation des pays en développement;
38. Réaffirmons notre attachement à la solidarité des
pays en développement, qui permet d'harmoniser des
intérêts divers, d'aboutir à des positions unifiées et de
renforcer le pouvoir collectif de négociation des pays en
développement;
39. Soulignons que les pays développés doivent entreprendre
une restructuration de leur économie qui leur
permette de s'adapter rapidement et sans heurts à l'évolution
de l'avantage comparatif dans la division internationale
du travail et qu'ils doivent s'efforcer, simultanément, de
réorienter de façon plus profonde leurs schémas de consommation,
de croissance et de développement pour créer les
conditions d'une exploitation plus rationnelle et plus
équitable des ressources de la terre;
40. Réaffirmons que les pays en développement attachent
de l'importance aux changements de structure à
apporter au système économique international et les jugent
indispensables pour créer l'environnement extérieur propice
à la réalisation des transformations socio-économiques et
institutionnelles de leur société, qui moderniseront et
développeront rapidement leur système de production,
augmenteront leur capacité technologique, favoriseront leur
autonomie, élimineront la misère des masses et instaureront
un ordre social équitable;
41. Jugeons impératif, en tant qu'élément clef de la
réforme du cadre institutionnel des relations économiques
internationales, que les pays en développement participent
équitablement à l'adoption des décisions au niveau international
et à la gestion de l'économie mondiale, et que, pour y
parvenir, il est nécessaire qu'ils interviennent de façon plus
efficace dans la gestion de l'économie internationale afin de
veiller à ce que les politiques suivies en matière de
commerce, de questions monétaires et de financement non
seulement soient cohérentes et favorables au développement,
mais encore favorisent le mouvement vers une
restructuration à long terme;
42. Considérons en même temps que, avec l'effondrement
du système monétaire et commercial établi après la
seconde guerre mondiale et l'apparition de nouveaux
éléments très importants dans le système international, il
est urgent de refondre les règles et principes qui régissent
actuellement le commerce international et les relations
économiques afin de les faire concorder avec les impératifs
d'un ordre économique mondial restructuré;
43. Demandons instamment, pour faire en sorte que le
processus international de négociation fonctionne efficacement
et facilite la mise en œuvre de la réforme de structure
de l'ordre économique international, que le mécanisme de
négociation à l'intérieur du système des Nations Unies soit
renforcé comme il convient;
44. Reconnaissons le rôle que la CNUCED joue, compte
tenu de son évolution, en tant qu'organe d'importance
majeure chargé, dans le cadre de son mandat, d'évaluer et
de passer en revue les faits nouveaux survenus dans
l'économie mondiale, d'engager des échanges de vues sur
des idées et politiques nouvelles et, plus encore, de négocier
sur une gamme étendue de questions qui se rapportent aux
relations économiques internationales, ainsi que, dans cette