Les défis de l'agriculture mondiale - Vintage

Relever ensemble les défis écologiques
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des zones d’ombre demeurent ; ce qui ne doit pas nous distraire et nous empêcher
de nous concentrer avec rigueur sur la tendance et la traiter avec courage.
L’effet de serre, bénédiction ou catastrophe
Les deux gaz à effet de serre les plus importants, car il y en a d’autres, sont
la vapeur d’eau et le gaz carbonique. Ce sont deux gaz parfaitement naturels
et présents de longue date dans notre atmosphère. On peut donc considérer
que l’effet de serre est un phénomène naturel plutôt sympathique et bénéfique
pour l’espèce humaine et la vie sur Terre en général. Ce qui est préoccupant et
dangereux n’est pas le phénomène de l’effet de serre, lui-même indispensable à
notre existence, mais la perturbation entraînée par l’introduction dans le système
de gaz à effet de serre additionnels. Cette perturbation ne se réduit malheureusement
pas à une désagréable hausse de la température, loin s’en faut.
D’une certaine façon, l’atmosphère fonctionne comme un gigantesque
réservoir, un croisement entre l’énergie venue du soleil vers la Terre et l’énergie
restituée par la Terre vers l’espace. Si l’effet de serre se dérègle et si les échanges
moyens ne sont plus à l’équilibre, alors ce réservoir se remplit - et l’énergie
emmagasinée par la surface terrestre augmente. Précisément, ce déséquilibre
provoque alors un changement de température de l’atmosphère, à l’origine du
changement climatique.
Dans la famille des gaz à effet serre, il existe les « naturels » et et les
« industriels »; On comprend facilement que les premiers existaient dans la
nature indépendamment de nous et que les seconds sont fabriqués par l’homo
faber.
Dans la famille « naturels », les deux principaux gaz responsables de l’effet
de serre de la Terre, cités précédemment, sont la vapeur d’eau (H 2
O) et le gaz
carbonique (CO 2
).On peut aussi ajouter le méthane (CH 4
), qui est le gaz qui
brûle sous nos casseroles et celui issu de la décomposition organique de la matière
vivante. Nous trouvons également le protoxyde d’azote (N 2
O), et l’ozone (O 3
).
Petit rappel au passage, sans lequel ce sujet serait beaucoup trop simple : ces gaz
sont « naturels » mais bien évidemment, l’homme peut contribuer à augmenter
de façon substantielle leur concentration dans l’atmosphère.
Dans la famille des gaz « industriels », on trouve les « halocarbures » HFC,
qui est une formule générique pour décrire les gaz entrant dans la composition
des fluides frigorigènes utilisés dans les systèmes de climatisation. Lesquels
systèmes ont tendance à se multiplier sous le double effet du réchauffement
climatique et de l’explosion urbaine.
En quantité, le principal gaz à effet de serre est la vapeur d’eau. Mais comme
elle reste peu de temps dans l’atmosphère et retombe rapidement sous forme de
Les défis de l’agriculture au XXI e siècle - Leçons inaugurales du Groupe ESA